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Jean-Louis Missika condamné pour conflit d'intérêts : les suites de l'affaire qui éclabousse la Mairie de Paris
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Jean-Louis Missika condamné pour conflit d'intérêts : les suites de l'affaire qui éclabousse la Mairie de Paris

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Condamnation de Jean-Louis Missika pour conflit d’intérêts

L’ancien adjoint à l’urbanisme de la Mairie de Paris, Jean-Louis Missika, a été condamné pour conflit d’intérêts mardi 2 avril. Il a écopé de 90 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour avoir rejoint deux entreprises immobilières à la suite de son mandat, en 2020 et 2021.

Un pantouflage contesté

Agé de 73 ans, M. Missika a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Cette peine, proposée par le Parquet national financier, a été acceptée par l’ancien adjoint à l’urbanisme.

Jean-Louis Missika avait rejoint un comité de mission chez Novaxia et un comité d’orientation chez Gecina après son passage à la Mairie de Paris. Cette situation avait été dénoncée par l’opposante parisienne Danielle Simonnet, ce qui avait entraîné des signalements à la justice.

Reconnaissance de responsabilité

Après avoir nié dans un premier temps, Jean-Louis Missika a reconnu lors de son procès “une mauvaise interprétation de la loi”. Il a admis ne pas avoir consulté le comité de déontologie avant de passer ces contrats, malgré l’existence de potentiel conflit d’intérêts. Il a regretté de ne pas avoir pris les précautions nécessaires pour éviter cette situation problématique.

Affaire impliquant l’ancien adjoint M Missika : Conflit d’intérêts et absence de bonne foi

Le procureur financier évoque un cas de conflit d’intérêts

Le procureur financier a déclaré que l’ancien adjoint M Missika était “en situation objective de conflit d’intérêts”. Il a souligné qu’il n’y avait pas eu d’erreur mais une “absence de bonne foi” de la part de l’ancien adjoint. Ce dernier avait été averti par le président de la commission de déontologie de l’impossibilité de rejoindre une société privée sur laquelle il avait exercé un rôle de surveillance en tant qu’adjoint. Cependant, l’enquête a permis d’écarter les suspicions de favoritisme ou de contrepartie concernant les sociétés Novaxia et Gecina, missionnées par la Mairie de Paris pendant le mandat de M Missika.

Poursuites judiciaires à venir pour les présidents de Novaxia et Gecina

Le procureur financier a annoncé que les présidents de Novaxia et Gecina faisaient l’objet de poursuites devant le tribunal correctionnel. Ces poursuites font suite au refus des présidents de reconnaître les faits. Il est également précisé que M Missika a remboursé les sommes litigieuses. Ses avocats affirment que l’ancien adjoint pensait pouvoir exercer en toute bonne foi, indépendance et probité au sein des sociétés concernées.

Réactions des avocats de M Missika

Les avocats de M Missika, Pierre-Olivier Sur et Sofia Norten, ont commenté l’affaire dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse. Ils affirment que leur client pensait pouvoir agir en toute transparence et probité lorsqu’il a rejoint les sociétés Novaxia et Gecina. Ils soulignent que M Missika a agi de bonne foi et indépendamment, malgré les accusations de conflit d’intérêts.