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Procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg : requête de trente ans de réclusion contre le principal accusé

Procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg : requête de trente ans de réclusion contre le principal accusé

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Requête du parquet : trente ans de réclusion contre le principal accusé

Le Parquet national antiterroriste a requis une peine de trente ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, contre Audrey Mondjehi, principal accusé du procès de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg perpétré par Cherif Chekatt en 2018. Malgré les déclarations de l’accusé se prétendant “sourd, aveugle, muet et amnésique”, le Parquet a souligné son rôle d’intermédiaire actif du djihadiste.

Accusations et peines requises

Audrey Mondjehi, âgé de 42 ans, est jugé pour avoir aidé Cherif Chekatt à se procurer l’arme ayant servi à l’attentat qui a coûté la vie à cinq personnes et blessé onze autres en décembre 2018 à Strasbourg. Il est accusé d’association de malfaiteurs terroristes et de complicité d’assassinats terroristes. Les avocats des victimes ont dénoncé les prétendues dénégations de l’accusé, le qualifiant de “manipulateur qui se fait passer pour un imbécile”.

Autres accusés et conclusions

Trois autres hommes, âgés de 34 à 39 ans, sont également jugés pour avoir joué un rôle mineur dans l’aide de Cherif Chekatt à se procurer une arme, sans qu’une qualification terroriste ne soit retenue contre eux. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison. Les avocats d’Audrey Mondjehi ont tenté de le présenter comme un “idiot utile” manipulé par le tueur, mais le Parquet a insisté sur son implication active dans les préparatifs de l’attaque.

Un procès terroriste impliquant plusieurs accusés

Trois hommes accusés d’avoir joué un rôle décisif dans un attentat terroriste ont comparu devant la justice. Malgré l’absence du tueur, le procès n’est pas celui des “lampistes”, selon les parties civiles.

Réquisitions du PNAT et témoignages des accusés

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a requis cinq ans de prison contre deux des accusés, Frédéric B et Christian H, qui ont tous les deux reconnu leur implication dans la fourniture d’armes. Frédéric B a été décrit comme le lien entre l’acheteur et le vendeur de l’arme, tandis que Christian H a avoué avoir vendu des armes à l’auteur de l’attentat.

Le cas délicat de Stéphane B

Un quatrième accusé, Stéphane B, était également poursuivi pour son rôle présumé dans l’attentat. Cependant, les débats ont révélé qu’il n’était pas présent au moment crucial. Le parquet a donc requis son acquittement. Stéphane B a passé quatorze mois en détention provisoire, en attente du verdict qui sera rendu le jeudi 4 avril.