Un article sur les récentes violences en Equateur: Nouvelle vague meurtrière secoue l'Equateur

Nouvelle vague de violences en Equateur

Au moins huit personnes tuées lors d’une attaque armée à Guayaquil

Une nouvelle vague de violences a secoué l’Equateur, marquant la troisième tuerie en deux jours dans le pays. Au moins huit personnes ont été tuées et huit autres blessées lors d’une attaque à main armée à Guayaquil, dans le Sud-Ouest du pays, le samedi 30 mars. La police a indiqué que des individus armés à bord d’un véhicule ont ouvert le feu sur un groupe de personnes dans un quartier du sud de la ville, vers 18h55 heure locale. Deux personnes sont décédées sur le coup, tandis que les autres sont décédées des suites de leurs blessures. Les huit personnes blessées ont été placées en garde à vue.

Série d’attaques meurtrières en Equateur

L’Equateur avait déjà été le théâtre de cinq touristes équatoriens enlevés et tués sur la plage d’Ayampe, dans le Sud-Ouest du pays, après avoir été confondus avec des rivaux par leurs assaillants. Le même jour, quatre personnes, dont un officier militaire, ont été tuées à Manta, dans la province de Manabi. Cette série d’attaques sanglantes intervient après une mutinerie survenue dans une prison de Guayaquil mercredi dernier, qui avait fait trois morts et six blessés.

Situation préoccupante en Equateur

Ces récents événements ont jeté un voile sombre sur l’Equateur, autrefois considéré comme un havre de paix. Les autorités sont mobilisées pour tenter de lutter contre cette vague de violence inquiétante qui frappe le pays.

Augmentation de la violence liée au crime organisé en Equateur

Le week-end dernier, le maire de San Vicente, dans la province de Manabi, a été abattu par balles, illustrant une nouvelle montée de violence politique en Equateur. Ce meurtre s’ajoute à une série d’attaques, telles que l’assassinat du candidat à l’élection présidentielle Fernando Villavicencio en 2023 et du maire de Manta, Agustin Intriago.

Référendum sur les mesures de lutte contre le trafic de drogue

Face à cette recrudescence de violence liée au crime organisé, le président équatorien, en poste depuis novembre, a convoqué un référendum le 21 avril. Les Equatoriens seront consultés sur des mesures visant à renforcer la lutte contre le trafic de drogue. Parmi les questions posées, on retrouve la possibilité pour les militaires de soutenir les policiers sans recourir à l’état d’urgence, l’extradition d’Equatoriens liés au crime organisé et l’alourdissement des peines pour les narcotrafiquants.

L’Equateur, plaque tournante du trafic de drogue en Amérique latine

Les gangs liés aux cartels colombiens et mexicains opèrent désormais depuis les prisons équatoriennes, participant activement au trafic de drogue entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne au monde. Depuis 2021, les affrontements entre ces groupes criminels ont causé la mort de plus de 460 détenus. L’Equateur est ainsi devenu une plaque tournante logistique pour l’acheminement de la drogue vers les Etats-Unis et l’Europe, accentuant les défis en matière de sécurité dans le pays.