La Somalie fait un pas historique avec le suffrage universel direct
2 minutesLa Somalie adopte le suffrage universel direct
Le Parlement somalien a approuvé à l’unanimité, samedi 30 mars, l’instauration du suffrage universel direct et le passage à un régime présidentiel. Cette décision historique concrétise la promesse d’un vote selon le principe “une personne, une voix” lors des élections locales prévues le 30 juin 2024.
Retour au principe démocratique après des décennies de dictature
Le principe du suffrage universel direct avait disparu en Somalie après la prise du pouvoir par le dictateur Siad Barré en 1969. C’est donc une avancée majeure pour le pays de la Corne de l’Afrique qui se tourne désormais vers un système démocratique plus inclusif.
Le poste de premier ministre sera remplacé par un vice-président, élu conjointement avec le chef de l’Etat sur un seul bulletin. Ce changement important interviendra après l’élection présidentielle prévue en mai 2026, marquant ainsi une transition vers un régime présidentiel.
Un nouvel espoir pour la Somalie grâce aux élections directes
Depuis son élection en mai 2022, le président Hassan Cheikh Mohamoud s’efforce de mettre fin à l’instabilité chronique qui règne en Somalie depuis des décennies. Les élections se déroulaient jusqu’à présent selon un processus indirect complexe, source de luttes de pouvoir et d’instabilité.
Saluée par la communauté internationale, la réforme constitutionnelle du Puntland
En 2021, l’Etat semi-autonome du Puntland a initié un premier pas en organisant des élections aux conseils de district selon le principe “une personne, une voix”. Cette démarche a été saluée et citée en exemple par la communauté internationale. Cependant, cette réforme constitutionnelle est critiquée en Somalie par l’ancien président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmaajo, qui la juge illégale et non acceptée par la société.
Les défis d’une Constitution contestée en Somalie
Malgré les avancées réalisées, la mise en œuvre de la nouvelle Constitution en Somalie fait face à des oppositions internes. L’ancien président Farmaajo affirme que cette Constitution ne sera jamais reconnue comme légale en raison du processus contesté de son élaboration. La Somalie doit surmonter ces obstacles pour avancer vers une stabilité politique durable.