Le revirement inattendu du président Gnassingbé : un nouveau vote de la Constitution à l'Assemblée
2 minutesLe président Gnassingbé ordonne un nouveau vote de la Constitution à l’Assemblée
Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a pris tout le monde de court en demandant un nouveau vote de la nouvelle Constitution fraîchement adoptée pour instaurer un régime parlementaire. Cette décision a été annoncée vendredi 29 mars, dans un contexte de tension politique croissante.
Tensions politiques suite à la réforme constitutionnelle
La nouvelle Constitution, validée par l’Assemblée nationale dominée par le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), a été fortement contestée par l’opposition. Celle-ci voit dans cette réforme une manœuvre du président pour se maintenir au pouvoir, alors que des élections législatives et régionales sont prévues dans trois semaines.
Selon la nouvelle Constitution, le parlement togolais aura le pouvoir d’élire le président de la République pour un mandat unique de six ans, privant le chef de l’État de toute prérogative. Le pouvoir exécutif sera entre les mains d’un “président du conseil des ministres” désigné par les députés, suscitant des craintes au sein de l’opposition quant à une éventuelle prolongation du mandat de Faure Gnassingbé.
Interrogations sur la réforme constitutionnelle
La Conférence des évêques du Togo s’est également prononcée sur cette réforme constitutionnelle, remettant en question son opportunité et le timing de sa mise en œuvre. Les interrogations persistent quant à l’impact de cette nouvelle Constitution sur l’avenir politique du pays et la stabilité de ses institutions.
Appel à la suspension de la promulgation de la nouvelle Constitution au Togo
Plusieurs partis d’opposition et des groupes de la société civile ont récemment demandé au président togolais de suspendre la promulgation de la nouvelle Constitution, suite aux derniers résultats des élections législatives et régionales.
Appel citoyen à la mobilisation contre la « forfaiture »
Un appel citoyen a été lancé par près d’une centaine d’universitaires, intellectuels, artistes, personnalités politiques et acteurs de la société civile au Togo. Ces derniers appellent les citoyens togolais à se mobiliser pour rejeter ce qu’ils considèrent comme une “forfaiture” et demandent au président Faure Gnassingbé d’arrêter le processus en cours pour le bien du pays.
Appel de la communauté internationale pour une résolution pacifique
Des sources de l’Agence France-Presse basées à Washington ont révélé que le gouvernement américain aurait clairement demandé au président togolais de trouver une issue pacifique et démocratique à la situation actuelle. Cette demande intervient dans un contexte où les élections présidentielles au Togo ont souvent été marquées par des contestations de l’opposition et des violences.