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Raphaël Glucksmann : vers des voies d'immigration légales en Europe, une perspective à contre-courant de l'extrême droite

Raphaël Glucksmann : vers des voies d'immigration légales en Europe, une perspective à contre-courant de l'extrême droite

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Raphaël Glucksmann prône des “voies d’immigration légales” en Europe

Le candidat du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a défendu, vendredi 29 mars sur franceinfo, la mise en place de « voies d’immigration légales » en Europe. Il prône le développement « de quotas en fonction des besoins des économies européennes » et réfute le « mythe » des murs absolus et de l’immigration zéro.

Une position à contre-courant de l’extrême droite

Cette vision diverge de celle prônée par les groupes d’extrême droite, en tête des sondages à quelques semaines des élections européennes. Raphaël Glucksmann souligne qu’un problème d’intégration actuel en Europe alimente une montée de l’extrême droite. Il affirme que la mise en place de voies légales d’immigration favoriserait des allers-retours entre les pays d’origine et l’Europe, limitant ainsi une installation permanente.

Critique du Pacte asile immigration

Le candidat, en tête à gauche dans les sondages, justifie son intention de voter contre la majorité des textes composant le Pacte asile immigration. Selon lui, cet accord ne répond pas efficacement au chaos des politiques migratoires européennes et ne promeut pas la solidarité ni une politique migratoire commune. Il critique le système d’accueil actuel imposant un poids disproportionné sur les pays d’entrée comme l’Italie et la Grèce.

Le règlement Dublin III : une critique de sa non-répartition des migrants

Appelé Dublin III, ce règlement signé en 2023 entre les pays membres de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein, délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli.

Une critique du manque de répartition des migrants

En réalité, le pacte ne prévoit pas de répartition des migrants, dénonce M. Glucksmann. Avec ce texte, on peut, par exemple, quand on est Viktor Orban, le Premier ministre d’extrême droite hongrois, décider que sa contribution à la solidarité européenne, c’est de financer des barbelés autour de la Hongrie et non pas d’accueillir des demandeurs d’asile. Dublin est une catastrophe humaine, une catastrophe politique qui crée du chaos et fait dormir les gens dans la rue, les baladant de pays en pays, a-t-il insisté. Il prône les mêmes règles pour la Suède, la France et la Grèce. Il rappelle que la priorité est de sauver les gens en Méditerranée : tout le monde s’est habitué à ce que notre mer soit devenue un cimetière. Il n’y a pas un mot dessus dans ce pacte. Il faut relancer les opérations de sauvetage, a-t-il imploré.