Haïti en crise : appel urgent à une intervention internationale
2 minutesSituation « cataclysmique » en Haïti selon l’ONU
Selon un rapport des Nations unies, la situation en Haïti est qualifiée de « cataclysmique », avec 1 554 tués au cours des trois premiers mois de 2024. La gravité de la situation est accentuée par la corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance, ainsi que par les niveaux de violence des gangs, qui ont fragilisé les institutions de l’État.
Appels à une mise en œuvre plus efficace de l’embargo sur les armes
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé sa consternation devant la poursuite de l’afflux d’armes malgré la violence croissante en Haïti. Il en appelle à une mise en œuvre plus efficace de l’embargo sur les armes pour tenter de contrôler la situation et protéger la population haïtienne.
Une grave crise politique et sécuritaire en Haïti
L’île des Caraïbes est confrontée à une grave crise politique et sécuritaire, exacerbée par une vague de violences provoquée par des gangs cherchant à renverser le premier ministre Ariel Henry. Ce dernier, très contesté et contraint à la démission, a laissé le pays entre les mains d’un conseil présidentiel qui s’engage à restaurer l’ordre public et démocratique.
Hausse alarmante du nombre de victimes en Haïti au premier trimestre 2024
Au cours des trois premiers mois de l’année 2024, le nombre de victimes en Haïti a atteint des niveaux inquiétants. Selon les derniers chiffres, 1 554 personnes ont été tuées et 826 blessées jusqu’au 22 mars.
Besoin urgent d’une mission multinationale de soutien à la sécurité
Le Haut-Commissariat souligne que malgré l’embargo sur les armes, les gangs en Haïti bénéficient d’un trafic illicite d’armes et de munitions, leur permettant ainsi de disposer d’une puissance de feu supérieure à celle de la police nationale. Il est donc urgent de déployer une mission multinationale de soutien à la sécurité pour aider les forces de l’ordre à rétablir l’Etat de droit.
Violence et impunité : un triste constat en Haïti
Le rapport met en lumière l’utilisation par les gangs de la violence sexuelle pour dominer, punir et contrôler la population. Les violences sexuelles restent largement non signalées et impunies. De plus, les gangs continuent de recruter et d’abuser d’enfants, certains perdant la vie en tentant de quitter ces groupes. Parallèlement, des “brigades d’autodéfense” ont pris la justice en main, menant à des cas de lynchage signalés, certains étant encouragés ou facilités par des agents de police et des membres de gangs.