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Jacob Zuma exclu des élections en Afrique du Sud : l'ANC en danger
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Jacob Zuma exclu des élections en Afrique du Sud : l'ANC en danger

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Jacob Zuma exclu des prochaines élections en Afrique du Sud

La commission électorale sud-africaine a tranché jeudi 28 mars : l’ex-président Jacob Zuma ne pourra pas participer aux prochaines élections prévues le 29 mai. Cette décision vient intensifier la tension à l’approche d’un scrutin crucial pour le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.

Un coup dur pour l’ANC et une possible perte de majorité parlementaire

Ancien pilier de l’ANC, Jacob Zuma a créé la surprise en annonçant son soutien au petit parti radical Umkhonto We Sizwe (MK). Cette décision a affaibli l’ANC, déjà en difficulté suite à de nombreux scandales de corruption et à un contexte socio-économique morose. Les sondages récents montrent que l’ANC pourrait perdre sa majorité parlementaire pour la première fois et être contraint de former un gouvernement de coalition.

Une exclusion motivée par la loi électorale et des affaires en cours

La commission électorale a justifié l’exclusion de Jacob Zuma en se basant sur la Constitution qui interdit à toute personne reconnue coupable d’un délit et condamnée à plus de douze mois de prison de se présenter au scrutin. De plus, l’ancien président, âgé de 81 ans, est toujours impliqué dans plusieurs affaires de corruption et a déjà exercé deux mandats présidentiels.

Malgré cette décision, le parti MK a annoncé qu’il ferait appel devant le tribunal électoral. Jacob Zuma, quant à lui, reste une figure controversée en Afrique du Sud, où son incarcération en 2021 avait entraîné des émeutes et des pillages meurtriers.

Jacob Zuma perturbe la campagne électorale

Le dernier rebondissement dans la campagne électorale en Afrique du Sud concerne l’ancien président Jacob Zuma. Récemment libéré conditionnellement pour des raisons médicales, M. Zuma a décidé de jouer les perturbateurs en traitant les membres de l’ANC de “traîtres” et en appelant publiquement au renversement du parti politique.

Riposte de l’ANC devant les tribunaux

Face à cette contestation, l’ANC a riposté en essayant d’interdire au parti politique MK, soutenu par Jacob Zuma, de participer aux élections. Un premier recours visant à exclure le MK de la liste des partis enregistrés a été rejeté par un tribunal pour manque d’arguments solides. L’ANC a également demandé au parti de M. Zuma de changer de nom et de logo, affirmant qu’il s’agit d’un “vol de propriété intellectuelle et de patrimoine”.

Décision à venir dans les prochains jours

La décision concernant l’utilisation des marques, symboles et héritage de l’ANC par le parti soutenu par Jacob Zuma devrait être rendue dans les prochains jours. Pendant ce temps, les listes électorales finales doivent être soumises dans deux semaines, avec 82 recours déjà reçus par la commission électorale concernant des candidats de 21 partis différents.