Emmanuel Macron et Lula condamnent l'exclusion d'une opposante au Venezuela: Une menace pour la présidentielle
3 minutesElection au Venezuela : Macron et Lula condamnent l’exclusion d’une opposante à la présidentielle
Le président français Emmanuel Macron et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont vivement critiqué l’exclusion de l’opposante Corina Yoris à la présidentielle de juillet au Venezuela.
Macron : “Une décision grave et dangereuse”
Lors d’une conférence de presse à Brasilia, Emmanuel Macron a déclaré : “Nous condamnons très fermement l’exclusion d’une candidate sérieuse et crédible de ce processus. Nous appelons à sa réintégration et j’espère vivement qu’on pourra avoir un cadre ainsi rebâti dans les prochaines semaines, prochains mois. Il ne faut pas aujourd’hui désespérer, mais la situation est grave et elle s’est dégradée par cette décision qui a été prise.”
Lula : “Eviter tout problème dans le processus électoral”
De son côté, Luiz Inacio Lula da Silva a jugé “grave” que Corina Yoris n’ait pas pu s’inscrire au scrutin du 28 juillet en tant que candidate d’opposition au président vénézuélien Nicolas Maduro. Lula a souligné qu’il n’y avait “pas d’explication juridique ni politique au fait d’interdire à un adversaire d’être candidat.” Il a également insisté sur l’importance d’éviter tout problème dans le processus électoral pour rétablir la normalité au Venezuela.
Changement de ton de la part de Lula
Le président brésilien avait longtemps défendu son homologue vénézuélien face aux critiques de la communauté internationale, qualifiant de “narratif” les accusations d’autoritarisme. Cependant, cette nouvelle position de Lula montre un changement de ton de la part du Brésil vis-à-vis de la situation politique au Venezuela.
Préoccupation internationale face au processus électoral au Venezuela
Le Brésil exprime sa préoccupation
Le Brésil a changé de ton mardi, exprimant sa « préoccupation face aux derniers événements du processus électoral au Venezuela ». Les critiques de Lula ont fait écho jeudi à Washington, où le département d’État américain a partagé cette inquiétude, appelant à la réalisation d’élections « libres et justes ».
Des candidatures controversées pour les élections au Venezuela
Des candidatures contestées
Corina Yoris avait été désignée comme candidate en remplacement de la leader de l’opposition Maria Corina Machado, déclarée inéligible. Mme Yoris a rencontré des obstacles pour s’inscrire, sans explication du Conseil national électoral (CNE), avant que la candidature d’Edmundo Gonzalez Urrutia, un ancien ambassadeur et politologue, ne soit finalement acceptée. En parallèle, Manuel Rosales, un poids lourd de l’opposition, s’est également inscrit pour proposer une alternative, malgré des suspicions au sein de l’opposition concernant ses liens avec le pouvoir.
L’élection contestée de Nicolas Maduro
Des sanctions économiques en réponse
Nicolas Maduro, 61 ans, a succédé à son mentor Hugo Chavez (1999-2013) à sa mort. Plus de 60 pays, dont les États-Unis, n’ont pas reconnu sa réélection en 2018, boycottée par l’opposition. Cette non-reconnaissance a entraîné des sanctions économiques, notamment dans le secteur pétrolier, contre le gouvernement vénézuélien.