Adoption d'une proposition de loi sur la discrimination capillaire à l'Assemblée : vers une reconnaissance officielle des discriminations capillaires
2 minutesAdoption d’une proposition de loi sur la discrimination capillaire à l’Assemblée
Le député Olivier Serva propose d’introduire une sanction pénale pour cette forme de discrimination
La proposition de loi adoptée par l’Assemblée prévoit d’inscrire les discriminations capillaires dans les textes de loi
La loi transmise au Sénat suscite des interrogations quant à son avenir et à son impact dans la société
Discrimination capillaire et racisme latent
Le racisme que subissent les personnes avec des cheveux afro n’est souvent pas explicité, mais il est bien réel. Selon Douce Dibondo, autrice de “La Charge raciale : vertige d’un silence écrasant”, cette discrimination entrave l’accès aux institutions telles que le travail ou le logement, notamment pour les femmes noires. Les coiffures naturelles sont souvent perçues de manière négative, renvoyant à une idéologie raciste colonialiste.
Retour aux cheveux naturels : une affirmation de soi
De plus en plus de femmes décident de revenir à leurs cheveux crépus, mettant fin aux années de défrisage pour se conformer à des normes de beauté blanches. Fatou N’Diaye, créatrice du blog Blackbeautybag, a choisi d’assumer ses cheveux naturels après des années d’efforts pour les lisser. Cette démarche, appelée “big chop”, représente une affirmation de soi et un rejet des standards imposés par le colonialisme.
Risques et enjeux professionnels
Cependant, cette affirmation de soi peut comporter des risques, notamment sur le plan professionnel. Selon Daphné Bédinadé, s’affirmer peut parfois signifier se heurter à des discriminations dans le monde du travail ou de l’immobilier. Malgré les avancées, le texte d’Olivier Serva sur la lutte contre la discrimination capillaire aura du mal à mettre fin à ces injustices profondément ancrées.