Le combat pour le congé menstruel : le rejet de la proposition de loi fait réagir
2 minutesRejet de la proposition de loi sur le congé menstruel en commission à l’Assemblée nationale
Le texte prévoyant un congé menstruel pour les règles «incapacitantes»
La proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel en cas de règles «incapacitantes» a été rejetée en commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale. Le député écologiste Sébastien Peytavie, rapporteur du texte, a exprimé sa déception face à ce rejet. Le texte sera à nouveau examiné en séance le 4 avril.
Réactions après le rejet de la proposition de loi
Suite au rejet de la proposition de loi, plusieurs réactions se sont fait entendre. La députée La France insoumise Clémentine Autain a critiqué la décision, dénonçant le renvoi de la souffrance des femmes à une affaire privée. Sa collègue Nadège Abomangoli a également regretté la décision de ne pas instaurer un congé menstruel, qualifiant la proposition de mesure nécessaire pour la dignité des femmes.
Contenu de la proposition de loi rejetée
Le texte rejeté s’inspirait de la loi espagnole votée en février 2023. Il proposait jusqu’à treize jours d’arrêt maladie par an, sans jour de carence et payés par l’Assurance-maladie, en cas de règles douloureuses. La proposition de loi visait également à favoriser le télétravail en cas de règles incapacitantes.
Le syndrome des règles douloureuses : une maladie mal diagnostiquée
En France, l’endométriose touche une femme sur dix, provoquant vomissements, maux de ventre, diarrhées… Pourtant, le diagnostic de cette maladie prend en moyenne sept ans, laissant les patientes dans la souffrance.
Le congé menstruel : un pas vers la reconnaissance de la souffrance des femmes
En février, l’association Règles élémentaires saluait le congé menstruel comme une avancée majeure pour les femmes souffrant de règles douloureuses, en particulier celles socialement défavorisées. Pour les défenseurs du congé menstruel, il encourage également les femmes à consulter régulièrement un professionnel de santé pour leurs symptômes.
L’adoption du congé menstruel par certaines entreprises et municipalités
Des entreprises comme Goodays et Louis Design ont déjà instauré le congé menstruel de leur propre chef. Depuis le début de 2023, des municipalités telles que Grenoble, Strasbourg, Lyon, Arras et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ont pris des mesures pour offrir ce congé à leurs employées. A Saint-Ouen, 15% des 212 agentes souffrant de règles douloureuses ont utilisé ce congé depuis sa mise en place le 27 mars 2023.