Moody’s doute de la capacité de la France à réduire son déficit d'ici à 2027
2 minutesMoody’s remet en cause la capacité de la France à réduire son déficit d’ici à 2027
L’agence de notation juge “improbable” l’objectif fixé par le gouvernement français
L’agence de notation Moody’s a publié un communiqué le mercredi 27 mars dans lequel elle remet en cause la capacité de la France à réduire son déficit public à 2,7% d’ici à 2027. Selon Moody’s, tel que prévu dans le plan budgétaire à moyen terme présenté en septembre dernier par le gouvernement, cet objectif semble “improbable”. Moody’s a également souligné que les 10 milliards d’économies supplémentaires prévues pour l’année 2024 ne seront pas suffisants pour remettre le gouvernement français sur la trajectoire budgétaire prévue. En effet, le déficit public pour l’année 2023 a été mesuré à 5,5% du produit intérieur brut (PIB), soit 154 milliards d’euros, des chiffres bien au-dessus des 4,9% inscrits dans la loi de finances pour 2024 adoptée en fin d’année par Bercy. Moody’s devrait actualiser la note française le 26 avril prochain, mais l’agence a précisé que son avis publié mercredi n’était pas une modification de la note attribuée à la France.
Le ministre de l’économie réaffirme sa détermination à réduire le déficit public en 2027
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a réaffirmé sa “détermination totale” à repasser sous les 3% de déficit public en 2027 malgré un déficit plus important que prévu.
Moody’s met en garde contre les risques liés à la stratégie budgétaire du gouvernement
Moody’s a souligné que le déficit plus élevé était principalement dû à des recettes plus faibles que prévu et a mis en garde contre les risques inhérents à la stratégie budgétaire du gouvernement. L’agence de notation a jugé “improbable” que le gouvernement atteigne son objectif de déficit de 4,4% cette année.
Prévisions de Moody’s sur la dette publique française et les coûts liés aux intérêts
Moody’s a également averti que le niveau de la dette publique en France devrait remonter lentement à partir de 2024, exposant le pays à des coûts liés aux intérêts “jamais vus en plus de vingt ans”. L’agence rappelle qu’il est rare de réduire le déficit d’un point de pourcentage en un an, en dehors des circonstances exceptionnelles liées au Covid.