Photo non contractuelle
Une affaire explosie : Marine Le Pen jugée pour détournement de fonds européens

Une affaire explosie : Marine Le Pen jugée pour détournement de fonds européens

 3 minutes

Marine Le Pen jugée pour détournement de fonds européens

Marine Le Pen, ainsi que vingt-six prévenus, dont son père Jean-Marie Le Pen, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris à partir du 30 septembre. Ils sont accusés d’avoir détourné des fonds européens destinés à l’embauche d’assistants parlementaires pour rémunérer des salariés du Rassemblement National.

Des soupçons de détournement de fonds européens

Les magistrats soupçonnent les membres du RN d’avoir mis en place un système de détournement entre 2004 et 2016. Les fonds alloués par l’Union européenne pour les assistants parlementaires auraient été utilisés pour rémunérer des employés du parti, permettant ainsi des économies importantes.

Marine Le Pen conteste fermement ces accusations et sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité. Le tribunal devra également décider de l’état de santé de Jean-Marie Le Pen, âgé de 95 ans, qui pourrait ne pas être en mesure de comparaître.

Un coup dur pour le Rassemblement National

Cette affaire survient à quelques semaines des élections européennes et constitue un revers pour le parti d’extrême droite. Le procès, qui se tiendra jusqu’au 27 novembre, met en lumière des pratiques de détournement de fonds présumées au sein du RN, mettant en difficulté Marine Le Pen et d’autres membres de la formation politique.

Affaire des assistants parlementaires du RN : Marine Le Pen et plusieurs cadres du parti en prévenus

L’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National (RN), anciennement Front National (FN), connaît un développement majeur alors que le fondateur du parti, Jean-Marie Le Pen, et sa fille Marine Le Pen sont poursuivis pour détournement de fonds publics et complicité.

Une liste impressionnante de prévenus

Outre les Le Pen, d’autres personnalités politiques sont également impliquées dans cette affaire, dont le maire de Perpignan Louis Aliot, l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, le vice-président de Reconquête ! Nicolas Bay, l’ex-trésorier du FN Wallerand de Saint-Just et le député porte-parole du RN, Julien Odoul. Au total, ce sont onze eurodéputés élus sur des listes FN, douze assistants parlementaires et quatre collaborateurs du parti qui doivent comparaître.

Une enquête qui remonte à 2015

L’affaire a été révélée en 2015 suite à un signalement anonyme au Parlement européen, mettant en lumière le fait que vingt salariés du FN occupaient également des fonctions d’assistant parlementaire au sein du Parlement européen. Suite à cela, le Parlement européen a demandé l’intervention de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et la justice française a ouvert une enquête préliminaire en décembre 2016. Marine Le Pen a été mise en examen en juin 2017, avec des poursuites ultérieurement requalifiées en détournement de fonds publics. Le Parlement européen, en tant que partie civile, a estimé son préjudice à 6,8 millions d’euros pour la période de 2009 à 2017.