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Flamanville : un retard de douze ans et une facture de 13,2 milliards d'euros pour l'EPR
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Flamanville : un retard de douze ans et une facture de 13,2 milliards d'euros pour l'EPR

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Retard de douze ans pour le raccordement de l’EPR de Flamanville

Selon EDF, le raccordement de l’EPR de Flamanville au réseau électrique est désormais prévu pour l’été 2024, avec douze ans de retard sur le calendrier initial et une facture estimée à 13,2 milliards d’euros.

Un retard conséquent pour le chantier du réacteur nucléaire normand

Initialement prévu pour une mise en service mi-2024, l’EPR de Flamanville se voit repoussé à l’été 2024 selon l’annonce de l’ASN. Cette décision a suscité des craintes quant à de nouveaux retards pour ce chantier marqué par des dérapages de coûts et de calendrier depuis dix-sept ans.

Vers un premier chargement en combustible nucléaire dans les prochaines semaines

EDF souligne que l’EPR de Flamanville 3 est prêt pour sa mise en service et annonce le lancement d’une consultation du public par l’ASN du 27 mars au 17 avril 2024. Cette étape permet d’envisager dans les semaines à venir le premier chargement en combustible nucléaire, suivi des opérations de démarrage du réacteur.

Retard important de l’unité de production d’EDF

En décembre 2022, EDF annonçait que son unité de production ne sera connectée au réseau électrique national qu’à 25% de puissance. Le démarrage prévu pour l’été 2024 confirmerait un retard de douze ans sur le calendrier initial, pour une facture atteignant désormais 13,2 milliards d’euros, soit quatre fois le budget initial de 3,3 milliards d’euros.

Ambitieux déploiement de réacteurs EPR par EDF

Porté par un regain d’intérêt pour l’énergie atomique, EDF a pour objectif de déployer des réacteurs de troisième génération (EPR) en France et en Europe à une échelle “industrielle”, avec une nouvelle visée de “deux par an”, contre un ou deux par décennie actuellement. Malgré les dérapages de coûts et de délais rencontrés, notamment avec l’EPR de Flamanville, le groupe se lance dans ce défi industriel colossal en dépit d’une dette de 54,4 milliards d’euros.

Réponse aux défis du programme nucléaire d’EDF

En plus de mener à bien ses projets en France et en Europe, EDF doit également répondre à la relance d’un programme nucléaire national comprenant jusqu’à dix-huit réacteurs EPR2 et finaliser ses projets outre-Manche, tels que Hinkley Point et Sizewell. Malgré les critiques et les retards annoncés, le groupe énergétique français se lance dans une période cruciale pour son avenir dans le domaine du nucléaire.