Le Togo se tourne vers la Ve République avec un nouveau régime parlementaire
2 minutesLe Togo adopte une nouvelle Constitution instaurant un régime parlementaire
Les députés togolais ont voté en faveur d’une nouvelle Constitution le 25 mars, transformant le régime présidentiel en régime parlementaire. Désormais, c’est le Parlement qui sera chargé d’élire le président de la République pour un mandat unique de six ans, sans débat.
Adoption du texte à la quasi-unanimité
La proposition de changement de Constitution, portée majoritairement par des députés de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir), a été adoptée avec 89 voix pour, une contre et une abstention. L’opposition, peu représentée à l’Assemblée nationale en raison de son boycott du dernier scrutin législatif, a exprimé des réserves quant aux modalités du processus.
Introduction d’un nouveau poste: président du conseil des ministres
La nouvelle Constitution prévoit également la création du poste de “président du conseil des ministres”, qui aura pour mission de représenter le pays et de gérer les affaires gouvernementales. Ce nouveau cadre institutionnel marque un tournant majeur dans l’organisation politique du Togo, bien que la date d’entrée en vigueur de la réforme reste à déterminer.
Révision constitutionnelle au Togo : un nouveau rôle pour le président du conseil des ministres
Le président du conseil des ministres, nouvel homme fort de la République togolaise
Selon un texte récemment adopté, le président du conseil des ministres devient le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Ce dernier est désigné pour un mandat de six ans et se voit accordé des pouvoirs importants, reléguant le chef de l’État à un rôle plus symbolique.
Une évolution vers la Ve République au Togo
Ce changement constitutionnel marque l’entrée du Togo dans sa Ve République, mettant en avant la nouvelle organisation des pouvoirs exécutifs. Il intervient à moins d’un mois des prochaines élections législatives prévues pour le 20 avril, accompagnées des élections régionales. L’opposition a déjà annoncé sa participation à ces scrutins.
Une autre réforme constitutionnelle après celle de 2019
En 2019, une révision de la Constitution avait limité à deux les mandats présidentiels, mais en resetant les compteurs pour le président Faure Gnassingbé. Celui-ci, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Eyadéma Gnassingbé, assiste à un nouveau changement majeur dans l’organisation politique du pays.