Critiques acerbes envers Bruno Le Maire suite à l'explosion du déficit : une démission nécessaire?
3 minutesCritiques des oppositions envers Bruno Le Maire suite à l’augmentation du déficit
Les oppositions de droite et de gauche critiquent Bruno Le Maire après la confirmation par l’Insee d’un déficit public de 5,5% du PIB en 2023. Certains demandent même le départ du ministre de l’économie et des finances, le tenant pour responsable de la dégradation de la situation budgétaire.
Refus d’une augmentation des impôts pour réduire le déficit selon Bruno Le Maire
Malgré les critiques, Bruno Le Maire refuse une augmentation des impôts pour réduire le déficit, rejoignant ainsi la droite sur ce point. Selon lui, augmenter les impôts serait une erreur, étant donné que la France est déjà le pays le plus taxé de l’OCDE. Il prévoit des économies en 2024 sans augmenter les impôts, suscitant toutefois des doutes chez certains.
La gauche préconise une augmentation des recettes pour réduire le déficit
Du côté de la gauche, on critique également Bruno Le Maire et Emmanuel Macron, les accusant d’être responsables de la situation actuelle. Pour réduire le déficit, la gauche plaide pour une augmentation des recettes en ciblant notamment les plus riches. Elle craint aussi que le gouvernement ne réduise les dotations des collectivités locales, ce qui serait selon elle une erreur colossale.
Déficit budgétaire : des avis contrastés
L’écologiste Marine Tondelier défend l’endettement pour la transition écologique
L’écologiste Marine Tondelier a soutenu sur Franceinfo que l’endettement n’était pas tant un problème lorsque les fonds étaient investis dans la transition écologique. Selon elle, ces investissements sont essentiels pour l’avenir et permettent d’éviter des coûts bien plus élevés à moyen terme en cas de non-action. Elle a également critiqué le fait que tout le monde soit mis à contribution pour éviter de taxer les plus riches, qualifiant cela de “Robin des bois à l’envers”.
Pierre Moscovici critique le dérapage du déficit français
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a exprimé des regrets quant au dérapage important et rare du déficit de la France. Initialement estimé à 4,9 % du PIB pour 2023, ce chiffre s’est finalement élevé à 5,5 %. M. Moscovici a souligné sur France Inter que ce dérapage plaçait la France dans une situation fâcheuse, après déjà une année blanche en 2022.
Pas d’insincérité dans les prévisions de déficit du gouvernement, selon Pierre Moscovici
Malgré ce dérapage, le président de la Cour des comptes a affirmé qu’il n’y avait pas d’insincérité dans les prévisions de déficit du gouvernement. Il a néanmoins souligné un certain optimisme de la part de l’exécutif, qui n’avait pas anticipé le tassement des recettes pour l’année 2023. Cette situation place la France dans une position délicate, selon M. Moscovici.