Second tour de la présidentielle en Slovaquie : Ivan Korcok défend l'Ukraine face à Peter Pellegrini pro-Russie
3 minutesSecond tour de la présidentielle en Slovaquie : Ivan Korcok et Peter Pellegrini en lice
L’élection présidentielle en Slovaquie verra s’opposer Ivan Korcok, soutenu par l’opposition et pro-Ukraine, à Peter Pellegrini, proche du pouvoir et favorable à la Russie.
Selon les résultats quasi complets du premier tour, Ivan Korcok obtient 42,44 % des voix et Peter Pellegrini en récolte 37,1 %. Le second tour aura lieu le 6 avril.
Des divisions profondes sur la question de l’Ukraine
Les deux candidats, Ivan Korcok et Peter Pellegrini, arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Slovaquie, sont en désaccord sur la question de l’Ukraine.
Peter Pellegrini, du camp au pouvoir dirigé par Robert Fico, est favorable à la Russie et remet en question la souveraineté de l’Ukraine. En revanche, Ivan Korcok, soutenu par l’opposition, est résolument pro-Ukraine.
Déclarations des candidats et enjeux du second tour
Peter Pellegrini a déclaré que les résultats du premier tour montraient que la majorité des Slovaques préféraient un président défendant les intérêts nationaux de la Slovaquie et prônant la paix. De son côté, Ivan Korcok a qualifié son résultat de “prometteur” et “encourageant” et a exprimé sa volonté de s’adresser aux électeurs en désaccord avec la direction actuelle du gouvernement slovaque.
Un président slovaque indépendant face à des enjeux politiques internationaux
Le président slovaque, candidat indépendant Michal Korcok, a affirmé sa volonté de représenter le pays à l’étranger et de prendre des décisions indépendantes en matière de politique étrangère. Malgré un rôle essentiellement cérémoniel, le président slovaque a le pouvoir de ratifier des traités internationaux, de nommer des juges et de commander les forces armées. Il peut également opposer son veto aux lois adoptées par le parlement.
Des enjeux internationaux au cœur de la campagne électorale
La guerre en Ukraine a divisé les Slovaques pendant la campagne électorale. Lors du dernier débat avant le scrutin, Michal Pellegrini a appelé à un cessez-le-feu et à l’ouverture de négociations de paix entre Kiev et Moscou. Une position critiquée par Michal Korcok, qui dénonce les actions de la Russie et affirme que la paix ne peut pas être synonyme de capitulation.
Un soutien de l’opposition face aux enjeux de corruption
Malgré sa candidature en tant qu’indépendant, Michal Korcok bénéficie du soutien des partis d’opposition. Ces derniers craignent qu’une victoire de Pellegrini, proche du premier ministre Robert Fico, n’ouvre la voie à des grâces présidentielles pour les alliés du gouvernement reconnus coupables de corruption. Le cabinet de Fico a d’ailleurs récemment été critiqué pour une réforme controversée du code pénal, qui prévoit un allègement des peines pour la corruption et les délits économiques.