Un trio condamné pour financement du terrorisme : peines de prison avec sursis et appel prévu

Trio condamné pour financement du terrorisme

Le tribunal de Paris a rendu son verdict concernant un ex-avocat de djihadistes et deux journalistes, auteurs d’un livre d’enquête sur les femmes françaises ayant rejoint l’Etat islamique. Des peines de prison avec sursis ont été prononcées, accompagnées d’une amende. Les condamnés ont décidé de faire appel de la décision.

Peines de prison et amende prononcées

Des peines allant de dix mois à trois ans de prison avec sursis ont été décidées par le tribunal correctionnel de Paris à l’encontre de l’ex-avocat Bruno V, ainsi que des journalistes Edith B et Céline M. Ces peines font suite à des transferts de fonds effectués à des membres de l’organisation Etat islamique.

Bruno V a été condamné à la peine la plus lourde, avec trois ans d’emprisonnement avec sursis, pour avoir tenté de corrompre un officier de l’armée irakienne afin de protéger un djihadiste lors de la bataille de Mossoul en Irak en 2017. Les journalistes ont quant à elles été condamnées à des peines de dix et douze mois de prison avec sursis.

Décision de faire appel

Les condamnés, mécontents du verdict rendu par le tribunal de Paris, ont annoncé leur intention de faire appel de la décision. Malgré les peines de prison et l’amende à payer, ils restent déterminés à contester le jugement et espèrent obtenir une révision de la décision rendue par le tribunal correctionnel.

Deux autrices jugées pour avoir aidé des femmes ayant rejoint l’EI

Les autrices du livre d’enquête sur les femmes françaises ayant rejoint l’EI sont jugées pour transfert de fonds afin d’exfiltrer des femmes de Syrie ou d’Irak, ainsi que pour leur participation à une opération de sauvetage ratée.

Réactions des accusées face au jugement

Edith B et Céline M, devant le tribunal, ont admis être sorties du cadre de leur métier, mais ont affirmé avoir agi par humanité pour sauver des vies. Elles se disent choquées par la sévérité du jugement et affirment ne pas avoir été entendues. Leur avocate, Marie Dosé, indique qu’elles prévoient de faire appel de la décision.

Condamnations des autres prévenus impliqués

Trois autres prévenus, dont deux mères et le beau-père de jeunes Français radicalisés ayant rejoint l’EI, étaient poursuivis dans ce dossier. Ils étaient accusés d’avoir envoyé des milliers d’euros à leurs enfants pour subvenir à leurs besoins, ainsi que d’avoir détourné des fonds d’associations de parents en détresse qu’ils avaient créées. Valérie B a été condamnée à deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, tandis qu’Anne S a écopé d’un an de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende.