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**Tragédie au Crocus City Hall de Moscou : au moins 40 morts dans une attaque sanglante**
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**Tragédie au Crocus City Hall de Moscou : au moins 40 morts dans une attaque sanglante**

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Attentat sanglant au Crocus City Hall de Moscou

Une attaque terroriste sanglante a eu lieu vendredi soir au sein du Crocus City Hall, une salle de concert située à la périphérie de Moscou. Au moins 40 personnes ont perdu la vie et plus de 100 autres ont été blessées lors de cette tragique fusillade.

Implication de l’Ukraine niée

Malgré les premières spéculations, l’Ukraine a nié toute implication dans cette attaque meurtrière. Les autorités russes ont qualifié cet acte de terrorisme et ont ouvert une enquête pour acte terroriste.

Tirs et incendie au Crocus City Hall

Des individus en tenue de camouflage ont fait irruption sur le parterre de la salle de concert avant d’ouvrir le feu et de lancer une grenade ou une bombe incendiaire, provoquant un incendie. Les services de secours ont réussi à évacuer une centaine de personnes et les opérations sont toujours en cours pour secourir d’autres personnes.

Attaque armée au Crocus City Hall : plusieurs victimes et témoins

Une série de vidéos diffusées sur les chaînes Telegram russes montrent au moins trois assaillants entrer dans le centre commercial en ouvrant le feu, laissant derrière eux plusieurs victimes. D’autres vidéos montrent des spectateurs dans la salle de spectacle se mettant à l’abri avant le concert du groupe Piknik.

Le Crocus City Hall est un immense centre d’expositions, à l’intérieur duquel est notamment située la salle de concerts où se produisait vendredi soir le groupe musique Piknik, vétéran de la scène rock russe. Le centre est situé juste à l’extérieur des limites administratives de Moscou, en direction du nord-ouest, dans la ville de Krasnogorsk.

Réactions et contexte international

Cette attaque survient alors que la Russie mène depuis deux ans un assaut sur son voisin ukrainien et qu’elle est la cible d’attaques de combattants russes anti-Kremlin depuis plusieurs jours dans les territoires frontaliers de l’Ukraine. Un porte-parole de la Maison Blanche précise n’avoir “pas d’indication à ce stade que l’Ukraine ou des Ukrainiens soient impliqués”.

“Soyons clairs, l’Ukraine n’a absolument rien à voir avec ces événements”, a assuré sur Telegram un conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak, en les qualifiant d’“acte terroriste”.

Précédents attaques en Russie et tensions actuelles

La Russie a été la cible de nombreuses attaques par le passé, commises par des groupes islamistes mais aussi de fusillades sans motif politique ou attribuées à des déséquilibrés. En 2002, des combattants tchétchènes avaient pris en otage 912 personnes dans le théâtre moscovite de la Doubrovka pour réclamer le retrait des troupes russes de Tchétchénie. La prise d’otages s’était achevée par un assaut des forces spéciales et la mort de 130 personnes, la quasi-totalité d’entre eux asphyxiés par le gaz utilisé par les militaires.

Le 7 mars, l’ambassade américaine avait communiqué de manière inhabituelle, et apparemment non coordonnée avec les autorités russes, sur des risques d’attentats à Moscou. L’ambassade, suivie par son homologue britannique, appelait notamment à “éviter les grands rassemblements, y compris les concerts”, au cours des quarante-huit heures suivantes. Récemment, le 19 mars, Vladimir Poutine évoquait encore cet avertissement en dénonçant “un chantage explicite et une volonté de déstabiliser et effrayer notre société”.

Ce même 7 mars, le FSB avait assuré avoir déjoué un projet d’attentat contre une synagogue moscovite, attribué à des terroristes afghans liés à l’organisation Etat islamique. Quelques jours plus tôt, en Ingouchie (Caucase du Nord), les forces de sécurité avaient mené l’assaut durant une nuit entière contre une maison de la ville de Karaboulak, tuant “six combattants”, selon les autorités.