Le Canard enchaîné porte plainte suite à une perquisition numérique illégale : quelles conséquences pour la liberté de la presse ?
2 minutesLe Canard enchaîné porte plainte pour “perquisition numérique illégale”
Le journal satirique Le Canard enchaîné a déposé une plainte contre X pour ce qu’il estime être une “perquisition numérique illégale” portant atteinte à l’Etat de droit.
Plainte enregistrée pour des infractions informatiques
La plainte, enregistrée le 5 mars auprès de la procureure générale de Paris, concerne des faits d’introduction frauduleuse de données informatiques et de faux en écriture publique. Ces actes auraient été commis par une personne dépositaire de l’autorité publique.
Le Canard enchaîné réagit à un procès-verbal de la brigade financière de la police judiciaire parisienne, qui fait suite à une enquête sur des suspicions d’emploi fictif au sein de l’hebdomadaire. Cette affaire avait été révélée par le journaliste Christophe Nobili en 2022 concernant la rémunération sans travail de la compagne d’un ancien administrateur du journal.
Des détails accablants révélés
Le PV de la brigade financière rapporte que la consultation d’un “lien” fourni par Christophe Nobili avait permis l’accès à des documents internes du Canard enchaîné, notamment la possibilité de trier des articles par rédacteur. Cette affaire avait déjà conduit à la mise en cause de deux anciens dirigeants de l’hebdomadaire, dont le procès est prévu pour octobre prochain.
Plainte de l’hebdomadaire contre une intrusion numérique
La direction du Canard enchaîné porte plainte
La direction de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné a déposé une plainte récemment, mettant en lumière une intrusion numérique présumée dans ses systèmes informatiques. Selon la plainte, l’accès à la base de données de l’hebdomadaire ne serait possible qu’avec un mot de passe et en étant connecté au réseau Wi-Fi interne, ce qui soulève des questions sur la façon dont l’enquêteur a pu y accéder.
Des pratiques douteuses dénoncées
Les dirigeants du Canard enchaîné, Erik Emptaz et Hervé Liffran, ont exprimé leur étonnement concernant les méthodes employées par l’enquêteur. En effet, l’accès à ce système via un VPN n’aurait été possible que plus d’un an après l’enquête, ce qui laisse supposer que l’enquêteur aurait dû prendre le contrôle à distance, sans autorisation préalable.
Des données confidentielles en danger
La direction de l’hebdomadaire souligne la gravité de ces faits, mettant en avant le risque d’accès à des données confidentielles une fois l’enquêteur introduit dans le réseau Wi-Fi privé du Canard. Erik Emptaz et Hervé Liffran insistent sur la nécessité de comprendre les raisons pour lesquelles l’enquêteur a agi de la sorte, mettant en lumière des pratiques jugées inacceptables.