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La reprise controversée de Valdunes par Europlasma : un sauvetage à quel prix ?
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La reprise controversée de Valdunes par Europlasma : un sauvetage à quel prix ?

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Reprise de Valdunes par Europlasma validée par la justice

Mercredi, le tribunal de commerce de Lille a acté la reprise de Valdunes, dernier fabricant français de roues de train, par le groupe Europlasma, avec le soutien de l’Etat.

Sauvetage de plus de trois cents emplois

La proposition de reprise par Europlasma a été acceptée lors de l’audience et entrera en vigueur le 21 mars, selon Guillaume Ferrand, représentant de la direction de Valdunes. Cette décision a été saluée par les syndicats présents, mettant ainsi fin à la menace qui pesait sur plus de trois cents emplois.

Engagement du président Macron et issue de la reprise

Le président Emmanuel Macron avait promis de se battre jusqu’au dernier quart d’heure pour sauver Valdunes, symbole de la souveraineté industrielle française. Suite au désengagement de l’actionnaire chinois, une seule offre de reprise avait été formulée par le groupe Europlasma, spécialisé dans la valorisation des déchets. Malgré cette reprise, seulement 184 salariés sur les 309 des deux sites conserveront leur emploi, entrainant malheureusement le licenciement de 125 personnes.

Europlasma, le sauveur de Valdunes sous haute surveillance gouvernementale

Une telle opération serait impossible sans le soutien du gouvernement, très impliqué dans le dossier. Europlasma, avec un chiffre d’affaires de seulement 14,5 millions d’euros, se lance dans le rachat de Valdunes, un fabricant historique de roues et d’essieux de train, de métro et de tramway, avec un chiffre d’affaires de 68,4 millions d’euros.

Un sauvetage financé par l’Etat et les collectivités locales

Selon Bercy, Europlasma apportera 15 millions de fonds propres sur trois ans, l’Etat jusqu’à 15 millions sous forme de prêt et les collectivités locales jusqu’à 4 millions de financement du foncier et 1 million de subventions. L’objectif est de transformer le modèle économique de Valdunes pour produire des “roues vertes” à partir d’acier vert et d’énergie verte.

La vigilance des syndicats face à cette reprise

Les syndicats, notamment la CGT, restent vigilants face à cette reprise. Le délégué CGT et secrétaire du comité social et économique, Maxime Savaux, met en garde sur la nécessité pour l’Etat de surveiller les investissements d’Europlasma, rappelant le cas des Forges de Tarbes rachetées en 2021. De son côté, le responsable de la CGT-Métallurgie du Nord-Pas-de-Calais, Ludovic Bouvier, exprime ses inquiétudes quant aux subventions que touchera Europlasma par rapport à son chiffre d’affaires, en soulignant que 125 salariés pourraient se retrouver sans emploi.