Libération inattendue du journaliste congolais Stanis Bujakera
2 minutesLibération du journaliste Stanis Bujakera
Le journaliste congolais Stanis Bujakera a été libéré de la prison centrale de Kinshasa après avoir été détenu depuis septembre dernier. Correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, il avait été condamné à six mois de prison pour avoir fabriqué des documents incriminant le renseignement militaire congolais dans la mort de l’opposant Chérubin Okende.
Une peine déjà effectuée
La peine de six mois de prison de Stanis Bujakera a déjà été effectuée au titre de la détention préventive. De plus, il a dû payer une amende d’un million de francs congolais. Le ministère public a retiré son appel, permettant ainsi la libération du journaliste qui a pu rentrer chez lui. Son collègue a confirmé cette libération et a indiqué qu’il était en route pour le ramener à la maison.
Attente d’un procès en appel
Initialement, il avait été mentionné que Stanis Bujakera resterait en prison en attendant son procès en appel. Cependant, la décision de justice a finalement permis sa libération. Cette affaire met en lumière les défis auxquels les journalistes peuvent être confrontés en RDC dans l’exercice de leur profession.
Condamnation du journaliste Stanis Bujakera pour diffamation
Le 8 septembre dernier, Stanis Bujakera a été arrêté pour sa présumée implication dans la production d’un “faux rapport” incriminant les renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende, un ancien ministre et député d’opposition retrouvé mort dans sa voiture en juillet 2023.
Suicide de Chérubin Okende confirmé par des expertises
Le 29 février 2024, le procureur général près la Cour de cassation a annoncé que les analyses médico-légales avaient conclu que Chérubin Okende s’était bien “suicidé”, contredisant ainsi la thèse de l’assassinat avancée par son parti.
Condamnation controversée de Stanis Bujakera pour atteinte à l’intégrité des institutions
Après un procès entamé en octobre, où il a été jugé coupable de toutes les accusations portées contre lui, Stanis Bujakera a été condamné à six mois de prison. Les autorités judiciaires ont estimé qu’il avait eu l’intention de discréditer les institutions de la République démocratique du Congo. Cette condamnation a suscité des réactions de la part des organisations de défense des médias, appelant à la liberté du journaliste et remettant en question la légitimité des charges pesant contre lui.