Quatre overdoses à Bordeaux : enquêtes ouvertes suite au chemsex
2 minutesTrois enquêtes ouvertes sur quatre overdoses à Bordeaux
Le parquet de Bordeaux a annoncé l’ouverture de trois enquêtes distinctes suite à quatre overdoses, dont deux mortelles, survenues mi-mars et liées au “chemsex”.
Mortelles overdoses liées au “chemsex”
Une première enquête pour “homicide involontaire” a été ouverte après la découverte des corps de deux hommes décédés des suites d’overdoses dans leur appartement. Les victimes, consommatrices de GHB et 3MMC, étaient en relation depuis trois ans.
Basé sur la contraction de “chemicals”, le “chemsex” consiste à consommer des produits psychotropes afin d’intensifier et prolonger les rapports sexuels. Le GHB et la 3MMC sont souvent utilisés dans ces pratiques pour leur effet stimulant.
Nouvelle enquête pour trafic de stupéfiants
Un troisième homme a été hospitalisé pour un malaise suite à la consommation de 3MMC, kétamine et poppers, en compagnie de deux autres individus. Le parquet a ouvert une enquête pour trafic de stupéfiants et blessures involontaires.
Un homme renvoyé devant le tribunal pour trafic de stupéfiants
Dans une affaire récente, un homme adepte de chemsex a été renvoyé devant le tribunal pour importation, acquisition, transport et cession de stupéfiants tels que le 3MMC, la cocaïne, l’ecstasy et la MDMA. Le parquet a confirmé que le suspect, âgé d’une quarantaine d’années, avait été retrouvé inconscient à son domicile et hospitalisé après avoir été découvert par du personnel de ménage.
Les déclarations du suspect et les investigations en cours
Lors de son interrogatoire, le suspect a avoué avoir organisé des soirées de chemsex et avoir vendu des stupéfiants depuis l’année 2021. Le parquet de Bordeaux a précisé qu’aucun lien n’avait été établi entre cette affaire et deux autres procédures similaires, toutes gérées par la Division de la criminalité territoriale.
Les dangers et les risques liés à la pratique du chemsex
Le chemsex, apparu dans les années 2000, est une pratique favorisée par les applications de rencontre telles que Grindr, pour des sexparties étalées sur une longue période. Outre les risques d’overdose et liés à l’injection de stupéfiants, cette pratique peut entraîner une fatigue intense, ainsi que des effets de déprime, d’anxiété et de paranoïa chez ses adeptes les plus assidus.