Olivier Véran choisi la médecine esthétique : polémique au sein de la communauté médicale

Olivier Véran se tourne vers la médecine esthétique, sans « quitter la politique »

Le choix surprenant de l’ancien ministre de la santé provoque de vives réactions

L’ancien ministre de la santé, Olivier Véran, médecin neurologue de formation, a annoncé son intention de se tourner vers la médecine esthétique, tout en maintenant son engagement politique. Cette décision a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté médicale.

M. Véran exercera un jour par semaine à la clinique des Champs-Elysées et suivra une formation à la faculté de Créteil. Il a expliqué qu’il lui était difficile de reprendre la neurologie au CHU en raison de l’évolution thérapeutique de la discipline et de la perturbation de la relation thérapeutique due à son étiquette de ministre.

Selon l’ancien ministre, la médecine esthétique concerne 15% de la population adulte française et il est important de ne pas dénigrer cette pratique. Il a souligné que de nombreux Français souffrent de problèmes esthétiques comme des cicatrices, un vieillissement accéléré ou une calvitie précoce.

Engagement politique maintenu malgré la transition vers la médecine esthétique

Olivier Véran reste très impliqué dans la vie politique

Malgré son nouveau projet dans la médecine esthétique, Olivier Véran a assuré qu’il restait pleinement engagé en politique. Il a intégré bénévolement deux associations, dont une dédiée à l’autodéfense des femmes et une autre accompagnant les femmes ayant eu un cancer du sein dans leur réhabilitation post-cancer.

Le député de l’Isère a affirmé qu’il n’avait pas l’intention de quitter la politique et réfléchissait à la rédaction d’un guide sur les villes où l’extrême droite est influente. Il souhaite ainsi réexpliquer le programme et les idées pour sensibiliser sur la dangerosité que représente l’extrême droite à ses yeux.

Réactions de la communauté médicale suite à la reconversion d’Olivier Véran

La décision du ministre de la Santé Olivier Véran de se reconvertir dans la médecine esthétique a suscité de vives réactions au sein de la communauté médicale.

Critiques et ironie de la part des syndicats et associations de médecins

Le président du syndicat de médecins UFML, Jérôme Marty, a tancé le choix d’Olivier Véran en soulignant le manque de neurologues et la crise sanitaire actuelle. De son côté, le porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France, Christophe Prudhomme, a qualifié la reconversion de “scandaleuse” et a souligné que l’ancien ministre aurait pu se remettre à niveau dans sa spécialité au lieu de se former à la médecine esthétique.

Controverses autour du changement de spécialité et critiques politiques

Selon le médecin et sénateur socialiste Bernard Jomier, le passage de la neurologie à la médecine esthétique traduit un choix financier et envoie un message “désastreux”. Il remet en question la liberté de choix d’un ancien ministre et souligne les conséquences de ce changement sur le secteur médical.