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Une catastrophe naturelle en cours : l'éruption volcanique à Grindavik
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Une catastrophe naturelle en cours : l'éruption volcanique à Grindavik

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Une éruption en cours au sud-ouest de Reykjavik

Une importante éruption volcanique est en cours dans le sud-ouest de l’Islande, à proximité de Reykjavik. Des flux vidéo diffusent en direct la lave incandescente et les panaches de fumée issues de cette éruption, qui a débuté samedi soir. L’Institut météorologique islandais (IMO) a noté que la lave en fusion continue de s’écouler de façon lente mais constante à partir d’une nouvelle faille volcanique dans la péninsule de Reykjanes. Cette région a déjà été le théâtre de trois éruptions depuis décembre dernier.

Risques potentiels pour la population

La lave s’approche actuellement à environ 200 mètres de la canalisation provenant de la centrale de Svartsengi, qui fournit de l’électricité et de l’eau à près de 30 000 personnes. Des mesures d’évacuation ont été mises en place, avec la petite ville de Grindavik et le célèbre site géothermique du Lagon bleu qui ont déjà été évacués. Les autorités islandaises ont déclaré l’état d’urgence dès le début de cette éruption, en raison des risques potentiels pour la population vivant dans cette région densément peuplée.

Evolution de la situation et mesures prises

L’IMO a indiqué que l’activité sismique liée à l’éruption avait significativement diminué pendant la nuit, une tendance similaire à celle observée lors des précédentes éruptions dans la région. Actuellement, trois ouvertures actives sont identifiables sur la fissure volcanique. Les autorités restent vigilantes quant à l’évolution de la situation et prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des habitants et des infrastructures essentielles dans la région impactée par cette éruption volcanique en cours.

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Les événements à Grindavik

Les quelque 4 000 habitants de Grindavik avaient dû être évacués le 11 novembre, au moment de la première éruption, après que des centaines de secousses ont endommagé les habitations et largement fissuré les routes, faisant craindre pour l’avenir de la localité. Les séismes ont ensuite été suivis par une faille volcanique le 18 décembre qui a épargné Grindavik puis une seconde le 14 janvier en bordure de la localité, déversant de la lave orange dans les rues et réduisant trois maisons en cendres. Le 8 février, une troisième éruption près de la même localité s’est accompagnée d’une rivière de magma de 15 millions de m3 durant les sept premières heures. Ce n’est que le 19 février que les habitants de Grindavik ont été autorisés à regagner cette localité, mais seuls une centaine d’entre eux avaient toutefois choisi de retourner y vivre.

Les prévisions et mesures prises

Mi-février, l’IMO a prévenu que les données GPS suggéraient la reprise du gonflement du sol et donc d’accumulation de magma, prélude à une nouvelle éruption. Ces éruptions font en outre craindre des dégâts dans la centrale de Svartsengi. Evacuée dès la première éruption, elle est depuis dirigée à distance, tandis que des digues ont été construites pour la protéger.

Le contexte géologique

L’Islande abrite 33 systèmes volcaniques actifs, soit le nombre le plus élevé d’Europe. Elle est située sur la dorsale médio-atlantique, une fissure dans le plancher océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et provoque séismes et éruptions. L’activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d’une longue faille permettant la remontée du magma, s’accordent à dire les volcanologues.