La République démocratique du Congo autorise les exécutions publiques de militaires accusés de trahison
2 minutesLa République démocratique du Congo lève le moratoire sur la peine de mort
Le gouvernement congolais autorise les exécutions publiques de militaires accusés de trahison
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a récemment annoncé la levée du moratoire sur la peine de mort, permettant ainsi les exécutions capitales. Selon des sources sécuritaires, des “exécutions publiques de militaires” accusés de “collaborer avec l’ennemi”, en particulier avec les rebelles du M23 et le Rwanda, seraient déjà prévues.
Cette décision a été notifiée dans une circulaire signée par la ministre de la justice, Rose Mutombo, et vient après de récentes offensives des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans la région de Goma, soutenus par des unités de l’armée rwandaise.
Fin du moratoire datant de 2003
Le moratoire sur l’exécution de la peine de mort avait été mis en place en 2003 sous le régime du président Joseph Kabila. Depuis lors, bien que régulièrement prononcée dans des affaires impliquant des militaires ou des membres de groupes armés, la peine de mort n’était plus appliquée. Les condamnations à mort se transformaient systématiquement en peines de prison à perpétuité.
Face à cette décision controversée, le mouvement citoyen congolais Lucha (Lutte pour le changement) a condamné cette décision, soulignant les risques d’exécutions sommaires dans un pays où le système judiciaire est décrié par tous, y compris le président Félix Tshisekedi lui-même.
Situation alarmante en RDC face à l’offensive des rebelles du M23
Depuis deux ans, la République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une offensive des rebelles du M23, qui ont pris le contrôle de vastes étendues de la province du Nord-Kivu, à l’est du pays.
Soupçons d’infiltration des forces de sécurité et arrestations massives
La défaite de l’armée congolaise et de ses milices locales face à l’avancée du M23 a suscité des craintes au sein des autorités quant à une possible infiltration des forces de sécurité. De nombreux militaires, y compris des officiers supérieurs des FARDC, ainsi que des députés, sénateurs et personnalités économiques de l’est de la RDC ont été arrêtés et accusés de complicité avec l’ennemi.
Selon une note circulaire, les actes de trahison et d’espionnage ont eu des conséquences désastreuses pour la population et la République. Afin de débarrasser l’armée nationale des traîtres et de lutter contre le terrorisme et le banditisme urbain, des exécutions publiques de militaires collaborant supposément avec les rebelles du M23 et le Rwanda pourraient être organisées, selon des sources sécuritaires anonymes de l’est de la RDC.