Abidjan : les démolitions de quartiers précaires divisent l'opinion
2 minutesAbidjan : polémique autour des destructions de quartiers précaires
La destruction de deux quartiers précaires à Abidjan a provoqué une vague d’indignation, avec des manifestations de soutien aux expulsés et des réactions sur les réseaux sociaux. Le gouvernement a finalement promis une aide financière et la possibilité de relogement pour les habitants affectés.
Réactions et mesures du gouvernement
Suite à la pression de la population et des organisations de défense des droits, le gouvernement a accepté d’apporter une aide financière aux populations expulsées et de leur garantir un nouveau logement. Cette décision intervient après des critiques sur le caractère inhumain des déguerpissements.
Une stratégie gouvernementale contestée
Malgré l’annonce de mesures d’aide pour les populations délogées, le gouvernement ivoirien maintient sa stratégie de destruction de quartiers précaires dans la capitale économique. Une trentaine de quartiers sont ainsi voués à disparaître, principalement dans les communes d’Attécoubé et de Yopougon, dans le cadre d’un plan d’aménagement urbain plus global.
Les démolitions urbaines à Abidjan : un nécessaire renouveau urbain
Depuis 2014, Abidjan a vu se succéder les démolitions de plusieurs quartiers, motivées par des projets d’infrastructures ou par des risques naturels. Ces opérations visent à renouveler le paysage urbain de la métropole ivoirienne.
Une politique urbaine dirigiste pour lutter contre le désordre urbain
Les autorités locales justifient ces déguerpissements par la volonté de lutter contre le désordre urbain et d’offrir un cadre de vie sain à la population. Cette politique urbaine stricte vise également à embellir l’image de la ville et à renforcer les normes urbanistiques en vigueur.
Une stratégie controversée pour certains, mais nécessaire pour d’autres
Si ces opérations de démolition peuvent susciter des controverses et déplacer des populations vers la périphérie de la ville, elles s’inscrivent dans une démarche de valorisation du territoire urbain et de lutte contre l’habitat précaire. Une réelle politique de logement social semble aussi nécessaire pour pallier au problème des installations spontanées.