L'Union européenne renforce son contrôle sur les grandes plateformes en ligne: TikTok, AliExpress, Facebook et LinkedIn sous surveillance
3 minutesL’Union européenne renforce le contrôle des grandes plates-formes en ligne
L’Union européenne a imposé un contrôle renforcé aux grandes plates-formes en ligne, notamment TikTok et AliExpress. La Commission européenne a ouvert une enquête formelle contre AliExpress, soupçonné de ne pas respecter ses obligations en matière de lutte contre la vente de produits dangereux tels que des faux médicaments.
Une action dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques
Cette enquête s’inscrit dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en application depuis fin août. Cette action vise à mieux protéger les consommateurs contre les pratiques illégales des géants de l’Internet. Bruxelles demande aux grands services en ligne, dont TikTok, Facebook, Google, YouTube, et X, des explications sur la façon dont ils gèrent les risques liés à la diffusion de contenus manipulés tels que des deepfakes.
Préoccupation pour l’impact sur la campagne électorale
À l’approche des élections européennes, l’Union européenne s’inquiète de l’impact de contenus manipulés sur la campagne électorale. Des sons, des photos et des vidéos truquées grâce à l’intelligence artificielle générative pourraient influencer l’opinion publique. Bruxelles alerte notamment sur les tentatives de manipulation de l’opinion menées par des pays comme la Russie à travers la promotion d’informations truquées sur les réseaux sociaux.
La Commission européenne demande des explications à LinkedIn
La Commission européenne a demandé des explications à LinkedIn, le réseau social professionnel appartenant au groupe américain Microsoft. Le réseau est soupçonné d’exploiter des données personnelles sensibles de ses utilisateurs, telles que leur orientation sexuelle ou leurs opinions politiques, à des fins de ciblage publicitaire.
Nouvelles obligations pour les plates-formes en ligne
Cette demande d’informations s’inscrit dans le cadre du Digital Services Act (DSA), qui impose de nouvelles obligations aux plates-formes en ligne en ce qui concerne leurs pratiques de profilage des utilisateurs et de transparence dans les paramètres utilisés pour les publicités ciblées. Il ne s’agit pas encore d’une mise en cause formelle, mais cela pourrait potentiellement conduire à l’ouverture d’une enquête et à des amendes sévères en cas d’infractions avérées, tout comme dans le cas des deepfakes.
Surveillance renforcée des grands acteurs de l’Internet
Le règlement sur les services numériques est déjà en vigueur depuis fin août et concerne les grandes plates-formes en ligne telles que X, TikTok, Facebook (Meta), Instagram, Apple, Google, Microsoft et Amazon. Au total, vingt-deux grands acteurs de l’Internet, y compris des sites pornographiques, sont soumis à la surveillance directe de la Commission européenne. Des amendes pouvant atteindre jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial sont prévues pour les contrevenants, ainsi qu’une possible interdiction d’opérer en Europe en cas de violations graves et répétées.