Sciences Po Paris : Démission du directeur Mathias Vicherat suite à des accusations de violences conjugales
2 minutesLe directeur de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, démissionne suite à des accusations de violences conjugales
Le directeur de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, a annoncé sa démission le 13 mars après avoir été entendu par la police dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales. Lui et son ex-compagne Anissa Bonnefont, qui s’accusaient mutuellement de violences, avaient été placés en garde à vue le 3 décembre 2023.
La nomination d’un administrateur provisoire pour assurer la direction de l’établissement
Suite à la démission de Mathias Vicherat, un administrateur provisoire sera prochainement nommé pour assurer les fonctions de direction de l’Institut d’études politiques de Paris et de la Fondation nationale des sciences politiques. Cette décision a été prise en accord avec la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, selon un mail adressé à la communauté éducative de Sciences Po par la présidente de la FNSP, Laurence Bertrand Doléac.
L’affaire des violences conjugales renvoie le directeur et son ex-compagne devant le tribunal correctionnel
Mathias Vicherat a annoncé sa démission après avoir appris qu’il et son ex-compagne étaient renvoyés devant le tribunal correctionnel pour cette affaire de violences conjugales. Il a pris cette décision afin de préserver l’institution face à ces accusations.
Vicherat et Bonnefont en garde à vue : une enquête préliminaire ordonnée
Vicherat et son ex-compagne Anissa Bonnefont ont été placés en garde à vue le 3 décembre 2023 avant d’être remis en liberté le lendemain. Une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet de Paris pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Vicherat propose de se mettre en retrait : mobilisation des étudiants
Le directeur avait proposé de se mettre en retrait le 11 décembre 2023, avant de reprendre ses fonctions à la fin de janvier. Plusieurs blocages et mobilisations avaient été organisés par les étudiants, sur les différents campus (Paris, Reims, Poitiers…), pour protester contre son retour.
Réaction du syndicat étudiant : une démission trop tardive
Le syndicat l’Union étudiante se réjouit de cette démission, dans un communiqué de presse. Il estime toutefois qu’elle intervient « trop tardivement » et dénonce le « soutien honteux des autres cadres dirigeants de l’école au retour et au maintien de Mathias Vicherat. Désormais, il est temps pour Sciences Po de tourner la page de ces crises à répétition qui font honte à l’ensemble des communautés de l’école, en engageant une réforme profonde de sa prise en charge des VSS », conclut le communiqué.