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Le scandale d'Adecco : condamné pour discrimination à l'embauche et fichage racial
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Le scandale d'Adecco : condamné pour discrimination à l'embauche et fichage racial

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Le géant de l’intérim Adecco condamné pour discrimination à l’embauche et fichage racial

Le géant mondial de l’intérim, Adecco, a été condamné par le tribunal de correctionnel de Paris à 50 000 euros d’amende pour discrimination à l’embauche et fichage racial.

Un système de discrimination dénoncé

Des anciens salariés et des associations antiracistes ont accusé Adecco d’avoir mis en place un système de discrimination à l’embauche fondé sur la couleur de peau, notamment à travers un fichier nommé « PR 4 » qui recensait principalement des intérimaires noirs.

Des cadres condamnés pour leur responsabilité

Deux cadres d’Adecco, Olivier P et Mathieu C, anciens directeurs de l’agence d’intérim Montparnasse, ont été condamnés à des amendes pour leur responsabilité dans le fichage racial de quelque 500 intérimaires entre 1997 et 2001. Le tribunal a souligné qu’ils n’avaient rien fait pour mettre fin à ce filtrage basé sur la couleur de peau.

Une agence de restauration au cœur d’un procès pour discrimination

L’agence spécialisée dans la restauration, connue pour ses collaborations avec des partenaires prestigieux tels que le ministère des Affaires étrangères, Eurodisney et la société des wagons-lits, s’est retrouvée au cœur d’un procès pour discrimination.

Des explications contestées

Lors du procès, les prévenus ont argumenté que le critère “PR 4” mentionné ne se référait pas à la couleur de peau, mais plutôt à un mélange d’expérience professionnelle et de savoir-être, incluant la maîtrise du français. Malgré ces déclarations, la procureure a qualifié ces explications de “fantaisistes”, soulignant l’ironie de la situation. L’un des anciens directeurs, Olivier P, en retraite après 17 ans chez Adecco, a affirmé n’avoir jamais cautionné ni pratiqué la discrimination, soulignant son engagement contre ce fléau.

Une affaire ayant débuté en 2001

L’affaire a débuté en 2001 à Paris suite à une plainte de l’association SOS Racisme, alertée par un ancien employé en charge du recrutement au sein de l’agence incriminée. Le ministère public a requis une amende de 50 000 euros à l’encontre de la société d’intérim et trois mois de prison avec sursis pour les deux anciens directeurs d’agence impliqués.