Affaire Stanis Bujakera : Vent de contestation face aux accusations de fabrication de faux documents
2 minutesAccusation de fabrication de faux documents
La justice en République Démocratique du Congo a requis une peine de vingt ans de prison contre le journaliste Stanis Bujakera. Il est accusé d’avoir fabriqué des documents incriminant le renseignement militaire congolais dans la mort de l’opposant Chérubin Okende.
Le procureur a souligné que le journaliste devrait être condamné pour contrefaçon, faux en écriture, usage de faux et propagation de fausses informations. Cette affaire a été jugée devant un tribunal siégeant dans la prison où le journaliste est détenu.
Journaliste correspondant de grands médias
Stanis Bujakera, directeur adjoint du média Actualitécd et correspondant de “Jeune Afrique” et de Reuters à Kinshasa, a été arrêté il y a six mois et est jugé depuis octobre 2023. Les audiences ont lieu toutes les deux ou trois semaines.
Il est accusé d’avoir fabriqué et distribué une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans la mort de l’opposant Chérubin Okende, retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet précédent, le corps ensanglanté.
Une affaire qui suscite l’attention
Cette affaire a suscité l’attention en raison des implications graves pour la liberté de la presse en RDC. La décision finale de la justice sur le sort du journaliste Stanis Bujakera est donc très attendue.
La défense du journaliste conteste les accusations de suicide
La défense du journaliste congolais Stanis Bujakera conteste fermement les conclusions de l’autopsie et des expertises annoncées par le parquet le 29 février. Selon ces dernières, l’opposant se serait suicidé, contredisant ainsi la thèse de l’assassinat avancée par son parti.
Des appels pour la libération de Stanis Bujakera rejetés
Depuis l’arrestation de Stanis Bujakera, correspondant de l’agence de presse Reuters et directeur adjoint du média Actualitécd, de nombreuses voix se sont élevées en faveur de sa libération. Cependant, toutes les demandes de liberté provisoire ont été rejetées jusqu’à présent.
Déni de justice dénoncé par le parti de l’opposant
Le parti de l’opposant a dénoncé un “déni de justice” suite aux conclusions du parquet. La défense continue de contester ces accusations de suicide et réclame la libération de Stanis Bujakera, alors que l’opinion publique reste divisée sur cette affaire.