Hausse alarmante des cas de VIH chez les hommes et usagers de drogues en Tunisie

Hausse inquiétante des cas de contamination au VIH en Tunisie

Une reprise de l’épidémie chez les hommes et les usagers de drogues

Une hausse inquiétante des cas de contamination au VIH a été constatée en Tunisie, principalement chez les hommes et les usagers de drogues. La prévention et le dépistage sont jugés insuffisants, et la criminalisation de l’homosexualité est pointée du doigt comme l’un des facteurs contribuant à cette reprise de l’épidémie.

Un besoin urgent de prévention et de dépistage

Malgré l’existence d’un programme pilote de PrEP au Centre Hospitalier Universitaire de Monastir, visant spécifiquement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, seulement 58 personnes ont pu en bénéficier entre décembre 2022 et janvier 2024. La stigmatisation et la peur de poursuites judiciaires dissuadent de nombreuses personnes de recourir à ce programme, laissant ainsi une partie de la population exposée au risque de contamination.

Des obstacles persistants et une prise de risque

Les obstacles liés au déplacement jusqu’à Monastir poussent de nombreuses personnes comme Farouk à se tourner vers des solutions alternatives, telles que se procurer des médicaments à l’étranger sans passer par les circuits officiels. Cette prise de risque soulève la question de l’accessibilité réelle des traitements et de la nécessité d’améliorer la prévention et le dépistage du VIH en Tunisie pour endiguer la propagation de l’épidémie.

Situation préoccupante pour la lutte contre le VIH en Tunisie

Originaire de Médenine, Malek, un militant queer de 30 ans, révèle son absence d’accès à la PrEP malgré sa séropositivité

Malgré une faible prévalence de l’infection par le VIH en Tunisie, les autorités alertent sur une augmentation constante du nombre d’infections

Les populations les plus exposées au VIH, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, sont particulièrement touchées en Tunisie

Les obstacles à la lutte contre le VIH en Tunisie

Malek, pris en charge par l’ATL MST Sida, a souligné les difficultés liées au transport et à la stigmatisation dans son accès au traitement

Sonia Torkhani de l’ATL MST Sida déplore l’inactivité de certains centres de dépistage et souligne l’importance du dépistage communautaire pour éviter la stigmatisation

Les réformes nécessaires pour lutter efficacement contre le VIH, telles que la dépénalisation de l’homosexualité, sont mises de côté depuis le coup de force du président Kaïs Saïed