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Le commissaire Rabah Souchi condamné : une justice enfin rendue

Le commissaire Rabah Souchi condamné : une justice enfin rendue

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Condamnation du commissaire Rabah Souchi à six mois de prison avec sursis

Le commissaire Rabah Souchi a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon, le vendredi 8 mars. Il a été jugé coupable d’avoir ordonné la charge policière qui a entrainé la chute et les graves blessures de Geneviève Legay lors d’une manifestation interdite de “gilets jaunes” à Nice le 23 mars 2019.

Des accusations de violence déraisonnée

Le commissaire était poursuivi pour “complicité de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique”. Le tribunal a déterminé que l’ordre de charge n’était ni justifié, ni proportionné, ni nécessaire. Cette décision fait suite aux réquisitions du parquet lors du procès en janvier, où le procureur Alain Grellet avait souligné le caractère injustifié, disproportionné et non conforme à la réglementation de l’ordre de charger les manifestants.

Une victoire pour Geneviève Legay

Geneviève Legay s’est exprimée en réaction à la condamnation du commissaire : “Je suis très contente de ce qui arrive aujourd’hui parce que j’ai toujours voulu que la justice soit faite”. Cette décision met en lumière l’importance de la responsabilité des personnes dépositaires de l’autorité publique dans le maintien de l’ordre lors de manifestations.

Affaire Geneviève Legay : un réquisitoire magnifique mais une peine peu sévère

Geneviève Legay, présente à Nice, a exprimé sa réaction suite à la condamnation de six mois de prison avec sursis : “Bien sûr, six mois de prison avec sursis, c’est peu, mais le réquisitoire du procureur était magnifique”.

Des révélations sur la charge policière controversée

En 2020, l’Inspection générale de la police nationale a rendu un rapport concernant la charge policière qui avait provoqué un tollé médiatique. Selon le rapport, la charge était disproportionnée en raison d’« ordres inadaptés ».

Un procès sous tension

Le procès a mis en lumière les conditions dans lesquelles la charge policière avait été lancée. L’accusation a souligné le manque de temps laissé aux manifestants pour se disperser et aux policiers pour se préparer correctement. Pour la défense, l’ordre donné était légal et l’accusé ne pouvait être tenu pour responsable d’une action commise par un autre fonctionnaire.