Haïti en proie aux gangs : l'état d'urgence prolongé face à la montée de la violence
3 minutesHaïti en état d’urgence prolongé face à la montée de la violence des gangs
Les autorités haïtiennes ont décidé de prolonger l’état d’urgence dans une partie de l’île, notamment à Port-au-Prince, face à l’augmentation de la violence des gangs qui ont pris le contrôle de larges zones de la capitale. Un arrêté a été instauré pour une période d’un mois.
Le système de santé haïtien au bord de l’effondrement, alerte l’ONU
L’ONU a lancé une alerte concernant le système de santé en Haïti, affirmant qu’il était “proche de l’effondrement”. De nombreux établissements de santé ont dû réduire leurs opérations en raison de la pénurie de médicaments et de personnel médical.
Un climat de tension en Haïti, sous la menace des gangs
Les gangs criminels en Haïti continuent leurs attaques sur des sites stratégiques du pays, détruisant des bâtiments de police et provoquant des évasions de prisons. La situation est devenue encore plus tendue avec les appels à la démission du Premier ministre et les menaces de guerre civile proférées par certains chefs de gang.
Situation critique en Haïti : le peuple haïtien abandonné à son sort
La crise en Haïti est jugée insoutenable par les Nations unies
Le haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé la situation insoutenable en Haïti, qualifiant la crise actuelle de plus en plus dramatique. Le Conseil de sécurité de l’ONU a également déclaré que la situation était critique, alors que les violences persistent et que les administrations et les écoles restent fermées. De nombreux habitants tentent de fuir les violences qui sévissent dans le pays.
Appel à l’action de l’ONG RNDDH
L’association Réseau national de défense des droits humains en Haïti (RNDDH) a vivement critiqué l’inaction de l’Etat haïtien face aux violences. Selon un rapport publié par l’association, les autorités gouvernementales auraient démissionné et les rues du pays, en particulier dans la capitale et le département de l’Ouest, sont désormais contrôlées par des bandits armés. La population haïtienne se retrouve ainsi abandonnée à son sort, déplore l’association. Elle préconise le retour des policiers dans les rues pour rétablir le calme et éviter les actes délictueux.
Retard dans le déploiement de la mission sécuritaire
Malgré l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU pour l’envoi d’une mission sécuritaire multinationale dirigée par le Kenya, le déploiement des 1 000 policiers prévus est retardé. Des problèmes judiciaires au Kenya et un manque de financements empêchent l’arrivée de cette mission en Haïti. Aucune date précise n’a été avancée pour le déploiement de cette mission qui vise à reprendre le contrôle du territoire national et à restaurer la sécurité dans le pays.