Niger, Mali et Burkina Faso unis contre les djihadistes: Une nouvelle force armée dévoilée
3 minutesNiger, Mali et Burkina Faso annoncent la création d’une force armée anti-djihadiste
Mercredi 6 mars, les pays du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont officialisé la mise en place d’une force militaire conjointe afin de lutter contre les groupes djihadistes qui les menacent depuis de nombreuses années. Cette annonce intervient après la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) par ces pays dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat, et leur sortie de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Un nouvel outil de sécurité régionale
Les chefs des armées de ces trois pays se sont réunis à Niamey pour officialiser la création de cette « Force conjointe » anti-djihadiste. Selon le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major des armées nigériennes, cette force sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour répondre aux défis sécuritaires de la région. Les détails concernant les effectifs et les contours de cette force restent toutefois à préciser.
Le général Barmou a exprimé sa confiance quant aux efforts combinés des trois pays pour établir des conditions de sécurité partagée. Il a également souligné que les armées se sont mises d’accord sur un concept opérationnel visant à atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité sur leurs vastes territoires respectifs.
Une réponse aux défis sécuritaires
Face aux violences djihadistes qui ont sévi dans ces pays ces dernières années, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’Etat militaires. Désormais, le Niger, le Burkina Faso et le Mali cherchent des solutions sécuritaires en dehors de leur ancien partenaire, la France, et se sont tournés vers de nouveaux partenariats tels que la Russie.
L’objectif commun de ces pays est de renforcer la coopération économique et militaire au sein de l’Alliance des Etats du Sahel, avec ultimement la création d’une fédération pour faire face aux défis sécuritaires régionaux.
Régimes militaires de l’Afrique de l’Ouest quittent la Cedeao
Les dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso prennent une décision radicale
Fin janvier, les dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont annoncé qu’ils quittaient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sans attendre le délai d’un an prévu par les textes de l’organisation.
Critiques et reproches envers la Cedeao
Le général Abdourahamane Tiani, le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré ont vivement critiqué la Cedeao, l’accusant d’être sous l’influence de la France. Ils reprochent également à l’organisation de ne pas les avoir soutenus dans leur lutte contre les groupes jihadistes actifs dans la région.
Annonce de la création d’une monnaie commune à l’AES
Les régimes militaires ont affirmé que leur décision de quitter la Cedeao est irréversible. Ils ont laissé entendre que la prochaine étape pourrait être la création d’une monnaie commune pour l’Association des États du Sahel (AES), en remplacement du franc CFA utilisé par de nombreux pays de la région.
Cette décision s’inscrit dans une volonté de recouvrer une souveraineté totale et de ne plus dépendre de la France. Le général Tiani a souligné que la monnaie est un symbole de souveraineté et que les États de l’AES aspirent à une complète indépendance vis-à-vis de leur ancienne puissance coloniale.