Plus de 400 migrants évacués des quais de Seine à Paris : Polémique autour de l'absence de mise à l'abri
2 minutesPlus de 400 migrants évacués des quais de Seine à Paris
Mercredi 6 mars, plus de 400 migrants ont été délogés de leurs tentes sur les quais de Seine à Paris. Cette évacuation a été ordonnée par la Préfecture de police de Paris en raison du risque de crue annoncé par le bulletin Vigicrues.
Réaction de l’association Utopia 56
Suite à cet événement, l’association Utopia 56, qui vient en aide aux exilés sans domicile, a vivement critiqué cette expulsions. Selon elle, il s’agit d’une “chasse à l’homme pré-JO” qui a débuté pour environ 400 personnes concernées par l’arrêté préfectoral.
Risque de crue sur les quais de Seine
L’arrêté de la Préfecture de police de Paris s’appuie sur les prévisions de crue de la Seine. Le niveau de la rivière a augmenté depuis samedi soir et des ondes de crue sont attendues, avec un pic prévu le mercredi. Cette évacuation s’inscrit donc dans une démarche de prévention des risques liés aux intempéries.
Réactions face à l’absence de mise à l’abri
Le collectif le Revers de la médaille déclare qu’aucune mise à l’abri n’est prévue pour les occupants installés “irrégulièrement” dans les campements entre le pont Marie et la gare d’Austerlitz. Ce collectif regroupant quatre-vingts associations et ONG françaises, ainsi que des organisations canadiennes de défense des droits sociaux, exprime ainsi son inquiétude face à la situation.
Estimation du nombre d’occupants et critiques des associations
Dans son arrêté, la préfecture estime à environ 420 le nombre d’occupants vivant “irrégulièrement” dans ces campements. Depuis plusieurs mois, des associations venant en aide aux personnes à la rue dénoncent un “nettoyage social” de la région francilienne, accusant un vidage progressif des populations les plus précaires en vue des Jeux olympiques 2024.
Chiffres des autorités et opposition des associations
Les autorités, de leur côté, soulignent que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France. Les critiques fusent alors de la part des associations qui remettent en question ces chiffres et dénoncent une politique de vider les rues des plus démunis sans réelle solution de mise à l’abri.