Scandale : Israël et l'UNRWA se déchirent sur fond d'accusations d'abus et de torture

Bras de fer entre Israël et l’UNRWA

Les tensions s’intensifient entre Israël et l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en raison d’accusations mutuelles de mauvais traitements infligés à des prisonniers.

Accusations d’abus et de torture

Philippe Lazzarini, directeur de l’UNRWA, a révélé l’existence d’un rapport interne de l’agence décrivant le « traumatisme » subi par des centaines de prisonniers palestiniens libérés par Israël, évoquant des mauvais traitements tels que des humiliations, des menaces d’électrocution, des privations de sommeil, et l’utilisation de chiens pour intimider. Certains de ces prisonniers étaient des employés de l’UNRWA.

L’agence a également accusé Israël de torture contre ses employés arrêtés à Gaza, affirmant qu’ils avaient subi des mauvais traitements, des abus et de l’exploitation sexuelle, ainsi que des aveux forcés sous la torture.

Réponse d’Israël et escalade des tensions

Les autorités israéliennes ont rejeté ces accusations, démentant les allégations d’abus sexuels et accusant l’UNRWA de créer de fausses équivalences avec les actions du Hamas. Israël a également rappelé son ambassadeur aux Nations unies pour dénoncer le « silence » du secrétaire général de l’ONU sur les violences présumées du Hamas lors des attaques du 7 octobre.

Cette situation témoigne des relations tendues entre Israël et l’ONU, avec des accusations réciproques et des déclarations incendiaires exacerbant les tensions déjà vives dans la région.

L’ONU lance une enquête interne suite aux accusations visant des employés de l’UNRWA

L’ONU a immédiatement pris ses distances avec les employés accusés encore vivants et a lancé une enquête interne pour faire la lumière sur cette affaire. Parallèlement, Antonio Guterres a mandaté un groupe indépendant pour évaluer l’UNRWA et sa neutralité. Israël n’a pour l’instant partagé aucune preuve de ses accusations avec les enquêteurs ou avec l’UNRWA.

Israël accuse à nouveau l’UNRWA de compter des “terroristes” parmi ses employés

Israël a réitéré ses accusations envers l’UNRWA, affirmant que plus de 450 terroristes appartenant à des organisations terroristes, principalement le Hamas, seraient employés par l’agence. Les Nations unies ont été critiquées pour avoir réagi tardivement aux allégations de viols et de violences sexuelles impliquant le Hamas. Le secrétaire général de l’ONU dénonce désormais ces actes dans ses discours.

Des pays prennent la défense de l’UNRWA face aux suspensions de financement

Dans un contexte d’échanges d’accusations et de démentis, plusieurs pays ont pris la défense de l’UNRWA devant l’Assemblée générale. Des pays donateurs ont suspendu leur financement, ce qui représente plus de la moitié des fonds reçus en 2023. Malgré cela, de nouvelles contributions ont été annoncées, notamment par la Commission européenne qui a débloqué 50 millions d’euros. Le directeur de l’UNRWA a souligné l’importance de ces financements pour continuer à fournir une aide vitale aux réfugiés palestiniens.