Photo non contractuelle
Violences et dégradations devant le lycée polytechnique de Cachan: appel à la rénovation et condamnation des débordements

Violences et dégradations devant le lycée polytechnique de Cachan: appel à la rénovation et condamnation des débordements

 3 minutes

Des heurts devant le lycée polytechnique de Cachan

Des heurts ont éclaté, mardi 5 mars, devant le lycée polytechnique de Cachan (Val-de-Marne), pour un motif qui reste encore flou. D’après le rectorat, une vingtaine d’individus cagoulés ont mis le feu à des poubelles aux abords de l’établissement peu avant 8 heures.

Plaintes annoncées par la ville et la région

La maire de Cachan, Hélène de Comarmond, a annoncé que la ville portera plainte pour les dégradations commises sur le lycée, le mobilier urbain et deux véhicules municipaux. De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a dénoncé les violences et dégradations survenues devant le lycée de Cachan. La région a également décidé de porter plainte et de déployer une brigade régionale de sécurité pour ramener la sérénité sur le site.

Réactions suite aux incidents

Diane Merlin, présidente du bureau de la fédération des parents d’élèves FCPE du lycée, a déploré l’attitude des groupuscules qui ont semé la panique en bloquant les entrées du lycée et en jetant des projectiles sur les pompiers. Malgré ces incidents, les cours ont pu reprendre normalement à la mi-journée pour les élèves qui ont pu accéder à l’établissement. Une personne de 17 ans a été interpellée suite à ces incidents selon le parquet de Créteil.

Situation critique au lycée : mobilisation pour des rénovations urgentes

A la fin du mois de février, 90 professeurs et membres de la communauté éducative ont exercé leur droit de retrait pour réclamer des rénovations au sein de ce lycée accueillant plus de 2 000 élèves. Les enseignants se plaignaient de fuites d’eau dans les salles de classe et de pluie dans certains couloirs.

Contestation de l’Union syndicale lycéenne et réaction du rectorat

L’Union syndicale lycéenne a affirmé que la mobilisation du jour était également due à “l’insalubrité de l’établissement”. Selon l’organisation, après la mobilisation des enseignants, c’est aux lycéens d’agir pour demander la rénovation du bâtiment. Cependant, le rectorat a contesté cette version en affirmant qu’il n’y a eu aucune mobilisation des élèves. Il estime qu’il est trop tôt pour établir un lien entre la manifestation des enseignants de la semaine précédente et les événements actuels.

Appels à la rénovation et condamnations des débordements

Pour Mme Merlin, représentante de la FCPE, les incidents survenus ce matin sont le fait de “casseurs” n’ayant aucune revendication claire. Elle a condamné fermement les émeutes devant le lycée. De son côté, Mme de Comarmond a appelé à des discussions constructives et rapides avec la région Ile-de-France, en charge des locaux du lycée. Elle estime qu’il est urgent de lancer des travaux de rénovation et de mettre en place un projet global pour l’établissement. Cette prise de position fait suite aux événements survenus ce matin.