Appel à la reconnaissance de la responsabilité française dans la torture durant la Guerre d'Algérie: une demande soutenue par des organisations engagées
2 minutesAppel à la reconnaissance de la responsabilité française dans la torture durant la Guerre d’Algérie
Plusieurs ONG et associations, notamment d’anciens combattants, ont demandé à l’Etat français de reconnaître sa « responsabilité » dans le recours à la torture durant la guerre d’Algérie (1954-1962).
Une demande soutenue par des organisations engagées
Dans un dossier transmis à l’Elysée et publié ce lundi, une vingtaine d’organisations telles que la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou les « anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre » appellent à la reconnaissance de cette responsabilité. Elles soulignent que comprendre l’engrenage répressif menant à la torture est essentiel pour restaurer la confiance dans les valeurs de la nation.
Un premier pas fait par la présidence française, mais jugé incomplet
Il y a deux ans, la présidence française avait déjà fait un premier pas en reconnaissant partiellement cette responsabilité lors d’un hommage aux combattants de la guerre d’Algérie. Cependant, cette reconnaissance avait été jugée incomplète par les organisations impliquées, qui estiment qu’il est nécessaire d’aller plus loin dans la reconnaissance de ces faits.
Reconnaissance partielle de l’Elysée pour les actes de torture en Algérie
L’Elysée reconnaît partiellement la terreur et la torture en Algérie
Le 18 octobre 2022, l’Elysée a évoqué la terreur et la torture perpétrées par une minorité de combattants en Algérie, un acte qualifié d’important et courageux. Cependant, cette reconnaissance est jugée incomplète par Nils Andersson, président de l’association ACCA, qui souligne le manque de distinction des responsabilités.
Appel à l’histoire et à l’apaisement
Selon Nils Andersson, il est essentiel de regarder l’histoire en face pour avancer vers l’apaisement. Comprendre le passé permettra de progresser vers un vivre ensemble harmonieux. Les événements en Algérie, jusqu’à son indépendance en 1962, ont été marqués par la théorisation, l’enseignement, la pratique et la couverture de la torture en tant que système de guerre, exporté par les gouvernements français. Les organisations déplorent de ne pas avoir été reçues à l’Elysée malgré leur demande.
Responsabilité de l’Etat français en question
Les organisations soulignent l’engagement de la responsabilité de l’Etat français dans ces actes de torture en Algérie. Alors que la présidence n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP pour le moment, le débat sur la reconnaissance totale et l’établissement des responsabilités dans ces événements douloureux reste ouvert.