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Le bras de fer entre l'Imam et le Ministère de l'Intérieur: l'expulsion contestée

Le bras de fer entre l'Imam et le Ministère de l'Intérieur: l'expulsion contestée

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Expulsion validée par le tribunal administratif

Le tribunal administratif de Paris a validé l’expulsion de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi vers la Tunisie, décidée par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Cette décision fait suite à des accusations d’appels à la haine visant les femmes et les juifs dans les prêches de l’imam.

Contestation de l’avocat de l’imam

L’avocat de Mahjoub Mahjoubi avait déposé une demande de référé-liberté pour contester l’arrêté d’expulsion pris par le ministre de l’intérieur. L’avocat a jugé la procédure inédite en termes de célérité et a souligné que son client avait été privé de pouvoir faire entendre sa cause devant un juge.

Réaction du ministère de l’intérieur

La représentante du ministère de l’intérieur a affirmé que l’expulsion de l’imam était une mesure nécessaire, adaptée et proportionnée pour prévenir la réitération de propos graves dans ses prêches. Gérald Darmanin a salué cette expulsion qui vise à maintenir les valeurs de la République française.

Imam expulsé pour incitation supposée au séparatisme

L’imam Mahjoub Mahjoubi, de la petite ville de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, a été interpellé et expulsé vers la Tunisie le 22 février. Cette décision fait suite à des accusations du ministre de l’Intérieur, affirmant que l’imam incitait au séparatisme et insultait le drapeau.

Des accusations controversées

Il était reproché à Mahjoub Mahjoubi la diffusion d’une vidéo dans laquelle il qualifiait le drapeau tricolore de “drapeau satanique”. L’avocat de l’imam a souligné que ses propos étaient mal interprétés et qu’il regrettait toute confusion sur son engagement envers les principes de la République.

Contestation des accusations

L’avocat de Mahjoub Mahjoubi a contesté les accusations d’incitation à la radicalisation, affirmant que l’imam n’avait pas un rôle influent dans la région et que ses prêches étaient basés sur une liberté d’opinion contestable mais non terroriste. Selon lui, l’imam ne cherchait pas à orienter des individus vers la radicalisation.