L'avortement dans le monde : les positions des pays face à un droit fondamental
2 minutesL’avortement dans le monde : une carte des positions des pays
La France inscrit le droit à l’avortement dans sa Constitution
Lundi 4 mars, la France a marqué l’histoire en devenant le premier Etat à inscrire dans sa Constitution “la liberté garantie de la femme de recourir au droit à l’interruption volontaire de grossesse” (IVG). Cette initiative fait suite à l’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade aux Etats-Unis en juin 2022, qui garantissait le droit à l’avortement.
Selon l’ONG américaine Center for Reproductive Rights (CRR), soixante-dix-sept Etats autorisent actuellement l’avortement sans restriction autre que la durée de gestation. Dans ces pays, l’IVG est envisageable pour une gestation de cinq à vingt-quatre semaines. La quasi-totalité des pays européens permettent l’avortement sans restriction, à l’exception de la Pologne et de Malte.
D’autres pays, tels que le Royaume-Uni et l’Inde, ne permettent aux femmes d’avorter qu’avec une autorisation médicale.
Les restrictions de l’IVG dans le monde
Selon le Center for Reproductive Rights (CRR), 40% des femmes à travers le monde vivent dans des pays où leur droit à l’avortement est restreint ou interdit. En effet, les possibilités de recourir à l’IVG varient d’un pays à l’autre et sont souvent cantonnées à des situations particulières telles que les grossesses issues de viols, d’inceste, en cas de problèmes médicaux pour la mère ou l’enfant, ou en présence d’un danger mortel.
Pays interdisant formellement l’avortement
Dans certains pays comme l’Egypte, l’Irak, le Sénégal et les Philippines, toute interruption de grossesse est formellement interdite. Ces restrictions entrainent souvent des conséquences graves pour les femmes qui se retrouvent contraintes de recourir à des avortements clandestins, mettant ainsi leur vie en danger.
Le recours à l’avortement malgré les interdictions
Malgré les législations restrictives, les femmes ont recours à l’avortement dans les mêmes proportions. En effet, selon Amnesty International, 37 sur 1 000 femmes ont recours à l’avortement dans les pays où la loi l’interdit, contre 34 sur 1 000 dans les pays où elle est autorisée. Cependant, la grande différence réside dans le risque pour la santé des femmes, les avortements clandestins étant la troisième cause de mortalité maternelle dans le monde.