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La candidature controversée du chef de la junte à la présidentielle tchadienne

La candidature controversée du chef de la junte à la présidentielle tchadienne

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Annonce de la candidature du chef de la junte à la présidentielle au Tchad

Le général Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte au pouvoir au Tchad depuis 2021, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Cette annonce a été faite lors d’un discours prononcé le samedi 2 mars.

Une candidature soutenue par une coalition de partis

Mahamat Idriss Déby Itno a déclaré sa candidature sous la bannière de la coalition de partis “Pour un Tchad uni”. Cette décision fait suite à la demande de 221 mouvements formant cette coalition, qui ont exprimé leur soutien à la candidature du chef de la junte.

Un parcours politique marqué par la prise de pouvoir et des accusations d’autoritarisme

Âgé de 37 ans, Mahamat Idriss Déby Itno avait été proclamé président de transition par l’armée en avril 2021, suite à la mort de son père, le maréchal Idriss Déby Itno. Depuis lors, sa junte a prolongé la transition de deux ans, suscitant des critiques de la part de l’opposition qui l’accuse de perpétuer “la dynastie Déby” au pouvoir.

Succession incertaine pour Mahamat Déby

Le fils du défunt président tchadien semble déterminé à suivre les traces de son père et à préparer son règne. Cependant, sa légitimité au sein de la famille Déby et de son ethnie, les Zaghawa, est remise en question depuis l’assaut meurtrier contre son cousin et opposant Yaya Dillo.

Affirmation de l’autorité par Mahamat Déby

Pour asseoir son autorité, Mahamat Déby a pris des mesures importantes en écartant plusieurs généraux fidèles à son père au sein de l’armée. Il a également nommé des Goranes à des postes clés, ce qui a provoqué des tensions avec les Zaghawa, majoritaires au sein de l’armée.

Un pari risqué pour resserrer les rangs

Bien que Mahamat Déby soit issu d’un mélange entre les Zaghawa et les Goranes, la réorganisation de l’armée suscite des doutes quant à sa capacité à unifier les différentes factions. La succession de son père, Idriss Déby, s’annonce donc incertaine dans un contexte où les tensions ethniques demeurent vives au Tchad.