Les hôpitaux publics réclament une hausse significative de leurs tarifs pour 2024: quelle solution pour résorber le déficit historique?
2 minutesLes hôpitaux publics réclament une augmentation significative de leurs tarifs
Les hôpitaux publics ont lancé un appel urgent à l’exécutif pour une augmentation “significative” de leurs tarifs d’hospitalisation, jugés “obsolètes”. Cette demande vise particulièrement les hospitalisations complètes et les prises en charge lourdes.
Des finances contraintes et un déficit historique
Dans un contexte de finances contraintes et de déficit historique, les pouvoirs publics doivent se prononcer sur l’évolution des tarifs d’hospitalisation pris en charge par l’Assurance maladie pour l’année 2024. Les tarifs actuels ne couvrent plus les coûts réels de prise en charge et ne permettent plus de financer l’activité des hôpitaux, selon la Fédération hospitalière de France (FHF).
Un déficit cumulé en augmentation
La FHF souligne que les tarifs d’hospitalisation ont accusé un décrochage de 9 à 10% depuis 2020, notamment en raison de l’inflation et de l’augmentation des coûts salariaux. Malgré des mesures de revalorisation salariales partiellement compensées, les établissements hospitaliers publics font face à une dégradation de leur situation financière. Le déficit cumulé des établissements a doublé entre 2019 et 2022, atteignant 1,6 milliard d’euros en 2023.
La Fédération Hospitalière de France appelle à soutenir les spécialités hospitalières
La Fédération Hospitalière de France (FHF) plaide en faveur du soutien des spécialités prenant en charge des cas lourds et complexes avec nuitées. Il s’agit notamment de la médecine en hospitalisation complète, la chirurgie lourde, les soins critiques et la réanimation.
L’urgence de résorber la dette de santé publique mise en lumière
Entre le début de la crise sanitaire en 2020 et la fin 2023, la FHF révèle que 3,5 millions de séjours hospitaliers en médecine et en chirurgie n’ont pas été réalisés. Cette situation concerne particulièrement les personnes de plus de 80 ans, dont le nombre de séjours a diminué de 8,9% par rapport à 2019. Il est impératif de résorber cette dette de santé publique.
Une campagne tarifaire 2024 qui pose problème
La campagne tarifaire de l’année 2024 s’annonce difficile. L’exécutif doit répartir l’enveloppe entre les secteurs public et privé, qui réclament chacun une augmentation d’environ 10%. Cependant, l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (Ondam) adopté avec le budget de la Sécurité sociale ne permet qu’une hausse de 3,2%, selon la Fédération des hôpitaux privés. Malgré les nouveaux plans d’économie annoncés par Bercy, la situation reste complexe.