L'élevage de porcs breton condamné : justice pour les animaux maltraités
3 minutesCondamnation de l’un des plus gros élevages de porcs breton pour maltraitance animale
Le tribunal de Brest a prononcé une lourde condamnation à l’encontre de la SARL Kerdoncuff et de la SCEA de Trébeolin, deux sociétés constituant l’un des plus importants élevages de porcs en Bretagne. Les deux sociétés ont été condamnées à une amende de 60 000 euros chacune, dont 20 000 euros avec sursis, pour des faits de maltraitance animale. En plus de cette sanction financière, elles se voient également interdire de détenir des animaux pendant une durée d’un an.
Des peines conformes aux réquisitions du parquet
La SARL Kerdoncuff et la SCEA de Trébeolin, dirigées par Dominique Kerdoncuff, ont été reconnues coupables de maltraitance animale suite à une plainte déposée par l’association L214. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, conformément à ce qui avait été demandé lors de l’audience au début du mois de février.
Une décision accueillie favorablement par l’association L214
Cette condamnation fait suite à des contraventions liées à l’inexécution de mises en demeure. Les deux sites, affiliés au groupe Eureden (ex-Triskalia), sont capables d’abriter plus de 18 000 animaux et constituent la deuxième plus grande porcherie du Finistère. L’association L214, qui avait déposé plainte pour maltraitance animale, a vu sa constitution de partie civile jugée recevable, marquant ainsi une victoire pour la cause animale.
Condamnation de deux sociétés pour maltraitance animale
Le tribunal correctionnel a rendu son verdict concernant l’affaire de maltraitance animale impliquant l’élevage de porcs de M. Kerdoncuff. Les deux sociétés en charge de l’élevage devront verser une amende de 2 000 euros chacune, ainsi que 1 000 euros de frais de procédure.
Des conditions de vie inacceptables pour les animaux
L’association L214 avait déposé plainte en novembre 2019 après la diffusion d’une vidéo montrant des conditions de vie déplorables pour les animaux de l’élevage. Les enquêtes menées par la gendarmerie et la DDPP ont confirmé ces allégations, mettant en lumière des truies blessées, un manque de soins et d’accès à l’eau fraîche pour les animaux.
Les contrôles effectués en 2019, 2020 et 2021 ont révélé des infractions récurrentes, mettant en péril la continuité de l’activité de l’élevage. La DDPP a notamment pointé un problème de compétence et d’encadrement des salariés, remettant en cause la conformité de l’élevage.
Réactions et dénégations lors du procès
Ni le gérant de l’élevage ni son avocat n’ont souhaité réagir suite au délibéré du tribunal. Lors de l’audience, M. Kerdoncuff a nié tout manquement, affirmant exercer son métier par passion. Il a dénoncé un prétendu complot ourdi par la vétérinaire d’Eureden, mettant en cause l’administration dans cette affaire.