Le Canada rétablit le visa obligatoire pour les Mexicains: Justin Trudeau fait marche arrière
2 minutesLe Canada rétablit le visa obligatoire pour les Mexicains
Le gouvernement de Justin Trudeau fait marche arrière
Le gouvernement canadien, dirigé par Justin Trudeau, a décidé de réimposer des visas aux Mexicains souhaitant se rendre au Canada. Cette décision a été annoncée le jeudi 29 février, après que l’exigence de visa avait été levée en décembre 2016. Cette mesure vise à faire face à l’explosion du nombre de demandes d’asile de la part des ressortissants mexicains, qui ont représenté 17 % de toutes les demandes en 2023.
Le ministre de l’immigration défend la décision
Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’immigration, Marc Miller, a expliqué que le rétablissement du visa pour les Mexicains était nécessaire pour préserver “la viabilité du système d’asile et d’immigration” canadien. Certaines dérogations seront cependant mises en place : les citoyens mexicains pourront demander une autorisation de voyage électronique s’ils ont eu un visa canadien au cours des dix dernières années ou s’ils possèdent un visa américain valide.
Hausse significative des demandes d’asile des Mexicains au Canada en 2023
Selon le gouvernement canadien, les Mexicains ont représenté 17 % de toutes les demandes d’asile au Canada en 2023. Pour les onze premiers mois de l’année, le pays a enregistré 22 365 demandes, soit cent fois plus qu’en 2015. Cependant, la plupart de ces demandes ont été rejetées ou retirées par les demandeurs.
Importance des relations entre le Canada et le Mexique soulignée
Le gouvernement canadien a tenu à souligner l’importance des liens étroits entre le Canada et le Mexique, malgré le nombre croissant de demandes d’asile en provenance de ce pays. Le ministre a assuré que le Mexique reste un partenaire important pour le Canada, et a précisé que le gouvernement mexicain avait exprimé son mécontentement quant à cette situation.
Pression sur le gouvernement canadien, en particulier au Québec
Ottawa a été sous pression depuis plusieurs semaines, notamment de la part du premier ministre du Québec, François Legault. Ce dernier a souligné que sa province était arrivée à un point de rupture en matière d’immigration, se sentant submergée par le nombre élevé de demandes d’asile.