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Le Parlement européen adopte un règlement controversé sur la restauration de la nature

Le Parlement européen adopte un règlement controversé sur la restauration de la nature

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Le Parlement européen adopte le règlement sur la restauration de la nature

Le Parlement européen a adopté un règlement visant à restaurer la nature au sein de l’Union européenne. Malgré l’opposition de la droite et des organisations agricoles, les eurodéputés ont approuvé cette législation le 27 février.

Des mesures contraignantes pour les Etats membres

Ce texte impose aux Vingt-Sept de mettre en place des mesures de restauration sur 20 % des terres et des espaces marins de l’UE d’ici à 2030. Chaque Etat devra restaurer au moins 30 % des habitats en mauvais état d’ici à cette date, en priorité dans les zones Natura 2000.

Réactions et opposition politique

Malgré les réticences du Parti populaire européen et de l’extrême droite, le texte a été adopté de justesse. Les députés de gauche, du centre et les ONG environnementales se sont félicités de cette décision, considérant qu’il s’agissait d’une victoire importante pour la biodiversité. Les élus conservateurs, quant à eux, ont exprimé leur défiance envers le Green Deal et ses réglementations environnementales.

Déception de l’Allemagne face à une loi mal rédigée

L’Allemand Manfred Weber, président du groupe PPE, exprime sa déception face à une loi mal rédigée qui met en place des règles bureaucratiques supplémentaires pour les agriculteurs. Cette critique intervient alors que la production alimentaire est sous pression.

La droite vide le projet législatif de sa substance

Sous la pression de la droite, le Parlement européen a largement vidé le projet législatif de sa substance en adoptant en juillet son mandat de négociation. Les conservateurs ont notamment fustigé la mention d’un objectif d’extension de zones “à haute diversité” sur 10% des terres agricoles à l’échelle de l’UE, qui a été supprimé. Un article concernant les terres agricoles a également été éliminé puis réintroduit sous une forme édulcorée lors des pourparlers avec les Etats.

Un compromis contesté sur la question de l’agriculture

Selon l’accord final, les Etats devront désormais s’appliquer à obtenir la hausse des indicateurs tels que les papillons, le carbone dans le sol et les terres agricoles “à haute diversité”. Le texte prévoit également que 30% des tourbières drainées utilisées à des fins agricoles soient restaurées d’ici 2030, dont au moins un quart par réhumidification. Cependant, la droite craint que cela ne réduise les rendements agricoles, malgré la flexibilité dont disposent les Etats et le caractère facultatif de la remise en eau pour les agriculteurs.