Le débat autour des prix planchers dans l'agriculture: une solution ou un risque pour les agriculteurs?
2 minutesUne volonté présidentielle contestée
Le président Macron envisage l’instauration de “prix planchers” pour les produits agricoles, une initiative défendue depuis longtemps par la Confédération paysanne. Cette décision soulève des interrogations et des débats.
Des prix minimums pour garantir des revenus justes
Les “prix planchers” proposés par le président visent à assurer un revenu convenable aux agriculteurs en fixant un prix minimum de vente pour certains ou tous les produits agricoles. La Confédération paysanne réclame également la mise en place de prix minimums d’entrée sur le territoire national pour éviter des importations à moindre coût.
Un encadrement divergeant
Alors que la proposition de loi de LFI sur les prix d’achat plancher des matières premières agricoles a été rejetée, le ministre de l’Agriculture souligne des différences fondamentales entre cette proposition et le projet du président, basé sur les coûts de production et l’évaluation dans un cadre européen. Les débats autour des prix planchers restent vifs, suscitant des prises de position divergentes au sein de la classe politique française.
Absence de sanctions suite à des audits de la Cour des Comptes
La Cour des Comptes déplore l’absence de sanctions après un audit en février 2024. Les lois EGalim prévoient des contrôles gradués avant de prononcer une amende à l’encontre d’un acteur ne respectant pas les règles.
Encadrement du contournement de la loi par les distributeurs
Certains distributeurs cherchant à contourner la loi peuvent se tourner vers une centrale d’achat située dans un autre pays de l’Union européenne, pratique dénoncée par plusieurs sénateurs comme de l’“évasion juridique”. Le ministre de l’économie appelle à travailler sur des indicateurs de prix pour introduire ce dispositif dans la prochaine version de la loi EGalim.
Risques et enjeux autour du prix plancher dans l’agriculture
L’introduction d’un prix plancher basé sur les coûts de production des agriculteurs suscite des débats. Entre variations des coûts selon la localisation et type d’agriculture pratiquée, certains redoutent une distorsion du marché, des excédents de production ou encore une concurrence déloyale entre différentes exploitations. Des voix s’élèvent contre ce prix minimum, voyant en lui un possible prix plafond ouvrant la voie à des importations pour contourner les coûts élevés.