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Les Salafistes aux côtés des régimes putschistes : un nouveau rapport de force au Sahel

Les Salafistes aux côtés des régimes putschistes : un nouveau rapport de force au Sahel

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Les Salafistes aux côtés des régimes putschistes

Au Niger et au Burkina Faso, les leaders salafistes se manifestent en soutien aux militaires après les coups d’État, les présentant comme des libérateurs.

Les alliés inattendus des nouveaux régimes

Les leaders religieux, notamment salafistes, se sont trouvés être des alliés des régimes militaires au Niger et au Burkina Faso, étant plus structurés et plus vocaux que d’autres soutiens, selon Ibrahim Yahaya Ibrahim de l’International Crisis Group.

La mobilisation des mouvements wahhabites

A Ouagadougou, l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré en 2022 a facilité la mobilisation de la communauté wahhabite, notamment incarnée par le Mouvement sunnite du Burkina Faso, qui cherche à influencer la transition en donnant plus de pouvoir aux musulmans. Les leaders religieux, tels que l’imam Mohammad Ishaq Kindo, appellent à soutenir l’effort de guerre contre les groupes djihadistes.

Les salafistes et leur influence grandissante au Sahel

Depuis une vingtaine d’années, les salafistes au Sahel ont pris de l’ampleur, se distinguant notamment lors des manifestations de soutien à la transition militaire. Le discours anti-occidental qu’ils prônent s’appuie sur des échecs des politiques de développement occidentales et la corruption des élites.

Une montée en puissance des mouvements religieux au Sahel

Les autorités maliennes et nigériennes ont suivi les préceptes les plus rigoristes des religieux, interdisant certains comportements et promouvant l’islam dans l’espace public. Les imams, quant à eux, profitent de la popularité de la junte et du souverainisme en vogue pour renforcer leur influence.

Une opposition politique et laïque face à l’influence religieuse

Malgré leur montée en puissance, les mouvements religieux font face à une opposition politique et laïque. Les militaires au pouvoir dans certains pays ont maintenu le principe de laïcité de l’Etat, limitant ainsi l’influence des fondamentalistes. La nouvelle Constitution adoptée au Mali en juillet 2023 en est un exemple concret.