Photo non contractuelle
Un professeur de Seine-Saint-Denis incarcéré pour transmission de chants religieux à des cadres de l’Etat islamique: les détails de l'affaire

Un professeur de Seine-Saint-Denis incarcéré pour transmission de chants religieux à des cadres de l’Etat islamique: les détails de l'affaire

 2 minutes

Un professeur de Seine-Saint-Denis incarcéré pour transmission de chants religieux à des cadres de l’Etat islamique

Un enseignant exerçant en Seine-Saint-Denis a été mis en examen et incarcéré pour avoir transmis des chants religieux à des cadres de l’organisation Etat islamique, a annoncé le Parquet national antiterroriste (PNAT).

Mise en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes »

Le suspect, âgé de 26 ans, a été mis en examen le 16 février pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes », selon les informations fournies par le PNAT. Il a été placé en détention provisoire.

Il est reproché à l’enseignant d’avoir traduit en français, chanté et diffusé au moins cinq anasheed (chants religieux) faisant l’apologie du djihad à des cadres de l’Etat islamique. Ces éléments ont été retrouvés dans ses supports numériques personnels, confirmant son adhésion à l’idéologie djihadiste.

Ouverture d’une enquête sur un enseignant soupçonné de propagande djihadiste

Une enquête ouverte suite à une visite au domicile de l’enseignant

Une source proche du dossier a révélé à l’Agence France-Presse (AFP) qu’une enquête avait été ouverte à la suite d’une visite au domicile d’un enseignant en décembre 2023. Selon Le Parisien, ce jeune homme, professeur des écoles en classe de CP à Drancy, avait attiré l’attention des services de renseignements il y a quelques années pour son activité sur les réseaux sociaux. Il aurait diffusé de la propagande djihadiste en privé par le biais de profils aux noms sans équivoque.

Déclarations du suspect et de son entourage

D’après le journal, le jeune homme aurait expliqué aux enquêteurs avoir été sous l’emprise d’interlocuteurs dont il ne connaissait que le nom religieux. Ces derniers lui auraient demandé d’interpréter des anasheed. Son ancienne avocate, dans une déclaration au Parisien, a décrit cet enseignant comme “parfaitement intégré dans la vie française”, marié et père de famille.

Enquête confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle et à la DGSI

Les investigations ont été confiées conjointement à la section antiterroriste de la brigade criminelle (service coordonnateur) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), comme l’a précisé le PNAT.