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La Cedeao lève les sanctions au Niger : quelles conséquences pour la région ?

La Cedeao lève les sanctions au Niger : quelles conséquences pour la région ?

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Levée des sanctions de la Cedeao au Niger

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a levé une grande partie des sanctions imposées au Niger à la suite du coup d’Etat militaire qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet dernier.

Réouverture des frontières et des transactions financières

Lors d’une réunion à Abuja, les chefs d’État des pays membres de la Cedeao ont décidé de rouvrir les frontières et l’espace aérien nigérien, autorisant à nouveau les transactions financières entre les pays de la région. Les avoirs de l’État nigérien ont également été dégelés pour des raisons humanitaires.

Appel à la libération du président déchu

Le président de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, a appelé à la libération immédiate du président nigérien déchu Mohamed Bazoum, détenu par le régime militaire depuis sept mois. Certaines sanctions individuelles et politiques restent en place, mais le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ne sont pas concernés par cette levée des sanctions.

Sanctions économiques impactantes sur le Niger

Les sanctions ont fortement marqué le pays sahélien, confronté à une importante pauvreté

Les sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont causé de sérieux impacts sur le Niger, un pays où le taux de pauvreté extrême dépasse les 40%, selon les données de la Banque mondiale. La Cedeao avait initialement menacé d’intervenir militairement à Niamey, avant de revenir sur sa décision.

Création de l’Alliance des États du Sahel

Face à ces sanctions, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui ont récemment modifié leurs relations avec la France en se rapprochant de la Russie, ont décidé de former l’Alliance des États du Sahel (AES). En janvier, ces trois pays ont annoncé leur intention de se retirer de la Cedeao. Le général nigérien, Abdourahamane Tiani, a même évoqué la possibilité de créer une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali pour se libérer de ce qu’il qualifie de “colonisation”.

Inquiétude croissante parmi les ressortissants

Le retrait envisagé du Burkina Faso, du Niger et du Mali de la Cedeao suscite une inquiétude croissante parmi des milliers de ressortissants de ces pays, qu’ils soient des particuliers ou des commerçants. En effet, l’appartenance à la Cedeao garantit aux citoyens des 15 pays membres la liberté de voyager sans visa et de s’établir dans les autres pays membres pour y travailler ou y résider. La dernière réunion des membres de la Cedeao, remontant au 9 février, avait appelé à la réconciliation avec les régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina Faso et les avait encouragés à demeurer au sein du bloc régional.